Un roman au pas de course…

Le rythme de ce roman est calqué sur les pas de Paul, petit garçon de 12 ans, 1m36, 27 kilos et qui a décidé d’écrire son premier roman à 13 ans, c’est bientôt. Et Paul court, le long des canaux, au bord de l’eau. Et Paul parle, beaucoup. Il parle de sa famille : sa mère « Super » – il l’appelle ainsi parce qu’elle est géniale et travaille dans une supérette – sa sœur Kim, qu’il appelle Birgit, mais aussi des amis, de son père parti en Angleterre ou encore de Julia, sa compagne, et des lieux qu’il aime. Et le « JE » de Paul devient multiple, pluriel, celui de ceux qui l’entourent et s’expriment les uns après les autres, se racontent et le racontent. Et puis des entités se dévoilent. Parlent alors « Action », « Canal », « Lande » ou encore « Carnet ».

Ecriture simple mais enlevée…

L’écriture est simple, enlevée, envoutante. L’auteur réussit parfaitement à se mettre à hauteur d’enfant. Le style est sobre qui confine au minimalisme. La construction, elle, est aussi tarabiscotée que peut l’être l’esprit d’un enfant qui saute facilement du coq à l’âne. C’est ce qui fait son charme. Les personnages sont attachants, émouvants, à la fois forts et dotés de faiblesse, simples et en même temps complexes.

L’originalité de l’histoire, et l’écriture réunies m’ont complètement conquise.

Editeur : Le Tripode
Date de Parution : 6 Janvier 2022
Nombre de pages : 221

Roman lu dans le cadre de ma participation au jury pour le Prix Orange du Livre 2022