Polémique.

Et puis la polémique est née qui interroge sur le respect du fait historique. Sauf que moi, je ne suis ni romancière, ni professeur d’histoire, ni historienne. Alors, simple lectrice, j’ai lu cet ouvrage comme le roman qu’il est : le mot figure sur la première de couverture. L’avant-propos est très clair qui annonce : « Ce roman s’inspire de faits réels mais ne prétend aucunement être une reconstitution historique. Les dates et les lieux ont été, pour la plupart, respectés mais l’enchaînement des faits est pure fiction. »

Un roman fort.

Je reviens donc au récit dont la lecture me fut très agréable. J’ai trouvé ce roman fort, fort bien écrit, fort bien rythmé, fort bien construit. L’écriture est dynamique, les phrases courtes et les propos adaptés. Ils sont parfois crus lorsque Simone, issue d’un milieu populaire, s’exprime mais aussi particulièrement châtiés dans la bouche d’Otto, le soldat allemand dont cette dernière tombe amoureuse. Les phrases courtes dynamisent le texte. La construction autour du fil conducteur que représente la journée du 16 Août 1944, jour funeste entre tous, jour de la photo qui voit la déambulation de Simone le crâne tondu pour avoir collaboré avec l’ennemi, est très intéressante.

A aucun moment, je n’ai ressenti de sympathie particulière pour cette femme, pronazie, collaborationniste par choix. A aucun moment je n’ai ressenti le désir chez l’auteure de la réhabiliter. Elle n’en fait ni une héroïne, ni une victime, juste une femme avec sa personnalité, ses qualités et ses défauts. Mais ce roman pose question : qu’aurions-nous fait à la place de Simone ? La réponse, de mon point de vue, ne peut pas être péremptoire.

En un mot, sans que ce soit un coup de cœur,  j’ai beaucoup aimé ce roman.

Editeur : JC Lattès
Date de Parution : 23 Août 2023
Nombre de pages : 384

Je remercie chaleureusement le site Lecteurs.com/ Fondation Orange ainsi que les Editions JC Lattès pour cette lecture.