Si j’ai fondu pour Alice, petite fille adorable et personnage principal, chargée d’une profonde tristesse…
« Alice se sentait triste… Elle s’en voulait d’être pauvre. Etre pauvre c’était toujours un problème et ça fait de la peine à soi et aux autres. »
qui vit chez Jeanne, dans une ferme à Salies-de-Bearn, sans savoir vraiment qui est Jeanne, ni pourquoi elle est là. Si, avec elle, j’ai vibré lorsque sa maman est venue la chercher, si je l’ai accompagnée avec une certaine curiosité tout au long du périple de sa jeune vie. Si je n’ai pas arrêté la lecture, « pressée » d’en connaître les ultimes rebondissements. Si j’ai apprécié certains acteurs de son entourage, il m’a manqué quelque chose pour ressentir un fort bouleversement.
La composition du roman peut paraître intéressante, mais très vite j’ai deviné ce qui se tramait. La fin tant attendue m’a, par ailleurs, paru trop rapide, trop sèche, presque trop invraisemblable. La période choisie comme décor, la seconde guerre mondiale, déjà souvent utilisée en littérature reste en filigrane et n’est pas approchée de manière approfondie. Sans doute parce que le point de vue adopté est toujours celui d’Alice, les différents protagonistes sont décrits sans trop de subtilité, classés dans deux catégories : les bons et les méchants. J’eus préféré plus de force, plus de nuances. Sans doute est-ce aussi la raison pour laquelle l’écriture, restée d’une grande simplicité, n’a pas réussi à donner de la hauteur au texte.
J’ai finalement lu ce roman sans déplaisir mais sans véritable engouement non plus. Si Alice m’a touchée, je n’ai pas véritablement réussi à entrer en empathie avec les autres personnages que j’ai souvent trouvé caricaturaux. Je le regrette car l’idée était belle. Et je suis certaine qu’il saura toucher le cœur d’autres lecteurs.
Editeur : Albin Michel
Date de parution : 1 Février 2017
Nombre de pages : 424