Prix Goncourt ou…pas ? Le jury a tranché…

Toutefois, ne comptez pas sur moi pour juger du bien-fondé – ou pas – de l’attribution du prix à ce récit. Je ne suis pas membre du jury et je considère ce dernier – et tous les autres – comme souverain. Je ne vais pas non plus vous en raconter l’histoire. Chaînes de radio et de télévision, presse de tous bords, en ont parlé et d’autres encore. Sachez simplement qu’à l’instar d’Alain Resnais dans ses films « Smoking/No Smoking », l’auteure s’interroge sur les différents chemins qu’aurait pu prendre sa vie, si… Avis mitigé ai-je dit. Mais pourquoi ?

Une écriture qui m’a emportée, mais…

J’ai lu « Vivre vite » à la vitesse grand V, signe que l’écriture, quelque part, m’a emportée. C’est le cas car je l’ai trouvée extrêmement fluide tout en étant très travaillée. Pour ce qui est du fond, c’est plus compliqué. Certes, j’ai été touchée, émue, et attristée par le propos. Pour autant, je n’ai pu m’empêcher de me demander pourquoi il était nécessaire d’exposer ainsi à la vue de tous un évènement aussi intime. Certes, les faits évoqués peuvent avoir une portée universelle, certes chacun, un jour, s’est dit « Et, si… », certes le destin, les choix d’une vie, les pas de côté, les actes manqués sont le lot de tous mais là, tout de même… Il s’agit bien d’une histoire singulière et personnelle et non pas d’un roman. Par ailleurs, il m’est arrivé de m’ennuyer, de trouver trop longues les réflexions – pourtant intéressantes – sur le modèle « …de la fameuse Honda 900 CBR Fireblade (Lame de feu)… » et sur son créateur Tadao Baba. Relevant plus d’un magazine sportif que d’un texte littéraire, je les aurais préférées réduites à quelques lignes. Les deux chapitres consacrés à cette étude m’ont semblé interminables.

Vous l’avez compris, je suis loin d’être dithyrambique. Mais je suis heureuse de savoir que d’autres, et fort nombreux, l’ont aimé, apprécié, voire adoré.

Editeur : Flammarion
Date de Parution : 24 Août 2022
Nombre de pages : 208