« Un sursis… »

« Pendant mon procès, on m’avait fait passer pour un monstre insensible. Je savais que c’est pour cela qu’on m’avait condamné, et non pour avoir tué un Arabe, un voyou de surcroît… » Nous y voilà, il s’agit bien de lui. Il attend dans sa cellule le moment où on viendra le chercher pour le mener à l’échafaud. Or, d’une part on lui apprend que sa « condamnation à mort vient d’être commuée en réclusion criminelle à perpétuité », et quelques jours plus tard, on l’exfiltre – de nuit – pour l’envoyer en France, dans les Alpes. Nous sommes en 1942 et donc en pleine guerre. 

Qu’attend-on du personnage ?

Qui est à l’origine de cette décision ? Quels services devra-t-il rendre ? S’en sortira-t-il ? Que de questions ! Ce récit pourrait être considéré comme une suite inventée de la vie d’un personnage né dans un ouvrage dont je tairai le nom.

Une belle écriture, une belle couverture.

L’écriture est concise, limpide et simple, faite de phrases courtes et claires, travaillées sans en avoir l’air, j’y ai découvert un personnage mature, déterminé,  » Le plan, je ne le connais pas. Et maintenant, je ne ferai plus rien que je n’aie pas décidé ». L’indifférence n’est plus, remplacée par une volonté de s’engager, d’imposer ses vues, de choisir sa vie. La fin reste ouverte, énigmatique, inexpliquée et en cela je la trouve particulièrement intéressante. Elle est en totale adéquation avec la couverture, particulièrement bien choisie… vous comprendrez pourquoi en lisant le roman.

Un petit roman – par le nombre de pages – qui a tout d’un grand.