Bon, aujourd’hui, je ne vous parlerai que du premier opus « Le projet Bleiberg ».

Les deux autres « projets » feront l’objet de deux autres chroniques dans… quelque temps. « Le projet Bleiberg », donc, est un thriller et je dirai un thriller bien mené. Son héros, Jérémy Corbin – ou plutôt Jay Novacek depuis que son père les a abandonnés sa mère et lui – est un trader compétent et très riche. Il est aussi alcoolique et pas très en forme. Il a tué une petite fille alors qu’il avait pris le volant malgré une soirée de beuverie. Et voilà qu’autour de lui ses proches sont tués les uns après les autres : d’abord son père, puis sa mère… Je m’arrêterai là pour les révélations. Ce serait dommage de vous priver des rebondissements nombreux dans cette affaire.

J’ai trouvé le roman construit de manière intelligente même si ce fut un peu compliqué pour moi au début.

Je ne suis pas une spécialiste du genre et, avant d’entrer complètement dans l’histoire il m’a fallu du temps. L’auteur nous fait naviguer à la fois dans le temps et l’espace, au milieu de tueurs, d’agents du Mossad, sur un fond de complots et des dérives de la science au temps du nazisme. Nous passons ainsi de notre époque aux Etats-Unis, à la deuxième guerre mondiale dans les camps de la mort nazis, pour revenir en Suisse de nos jours également, à Londres ou en Bavière. Nous sommes pris dans une course effrénée. La tension est énorme, le rythme extrêmement rapide et les personnages – même les méchants – se révèlent attachants ou en tous les cas, intéressants.

L’écriture est simple et non dénuée d’humour, « Quatre gros bras nous poussent sans ménagement vers une double porte métallique. Ce couloir n’en finit pas. Il décrit un véritable labyrinthe…Les lieux m’évoquent les bases secrètes de l’armée, tel qu’Hollywood les dépeint. », ce qui permet de supporter les passages les plus durs. J’ai par ailleurs apprécié l’histoire d’amour qui naît entre le héros et Jacky, jeune femme chargée de l’accompagner dans ses recherches, de le surveiller, de le protéger. Elle allège la pression et apporte un peu de douceur dans ce monde difficile.

L’épilogue donne envie de continuer. A bientôt pour « Le projet Shiro » et « Le projet Morgenstern »

 

Editeur : J’ai lu
Date de parution : 11 octobre 2017
Nombre de pages : 992