Roman choral.

Il s’agit d’un roman choral au cours duquel nous rencontrons sept personnages sur fond de conquête de l’Ouest et de ruée vers l’or. Sept personnages d’extraction plutôt modeste, sept personnages auxquels la vie n’a pas beaucoup souri, sept personnages obligés de trimer, de se vendre, de supporter les mauvais coups. Oui, mais de ces sept personnages « de peu », l’auteure en fait un récit époustouflant. Elle fait vivre Eleanor, une prostituée. Et Kinta qui vit dans le nord et coud les peaux de bêtes, qui aimerait tuer un ours car « …revenir avec un ours ferait d’elle une chasseuse, et peut-être les guerriers cesseraient de la regarder comme un gibier. »  Ou encore Morgan Bell, l’orpailleur, Mary Framinger, infirmière, qui cherche son fils parti à la guerre parmi les dépouilles. Et les autres et surtout un huitième dont je ne vous dirai rien car à mes yeux, il est tout le sel du récit, le fil rouge, la ligne de crête.

Roman remarquable.

Difficile de trouver des mots assez forts pour décrire mon admiration. Ce roman est tout simplement époustouflant. Epoustouflant par son écriture, merveilleusement maîtrisée, mélodieuse, fine et travaillée qui sublime les paysages traversés, les personnages campés, les situations dévoilées. Il est époustouflant par sa construction, véritable patchwork fait de toutes les vies qui se croisent et s’entrecroisent reliées entre elles par ce mystérieux fil rouge. La barbarie est présente, l’attachement aussi.

En un mot – ou un peu plus – « Terres promises » est un premier roman, un vrai, brillant, éblouissant, épatant. C’est un coup de foudre.