Un prologue, un épilogue…
Un prologue, trois parties, cent quarante-neuf chapitres, un épilogue… voilà pour la structure d’une construction parfaite. Lazare, Violette, Barthélémy, Eglantine, Jacques, Marguerite, Autrain et d’autres encore : des personnages hauts en couleur, truculents, attachants, désopilants. Socrate, Erasme, Gisquette, et j’en passe, des chats bavards et malins de la plus haute importance. Les Cévennes, ses éleveurs de vers à soie, ses vignerons, Paris, ses restaurants, ses lieux de plaisirs, son jardin des plantes, et des pays lointains…endroits magiques qui servent de décor. Et puis l’histoire…
Où la famille Aghulon…
L’histoire de la Famille Aghulon, que dis-je, l’histoire, l’épopée, la saga, le tourbillon d’une vie, une aventure hors du commun qui court – le mot n’est pas trop fort – de 1845 à nos jours. Sorte de feuilleton où chaque chapitre porte un titre, à la fois chronique familiale, roman policier, guide touristique, précis d’œnologie,
« Barthélémy…capable de différencier les notes de poivron vert d’un cabernet sauvignon, la lourdeur d’un merlot cueilli trop tardivement, de reconnaître un cinsault entre mille. Surtout, il se fit expert en dosage… »
ce roman nous emporte à la vitesse grand V, animé qu’il est d’un mélange de poésie, de bouffonnerie et d’aventure.
Une écriture fabuleuse…
L’écriture de l’auteure est fabuleuse qui passe de réflexions élaborées sur la vinification, à de petites phrases emplies de poésie :
« Hélas, du printemps, Eglantine ne cueillit que les premières primevères, s’éteignant trop tôt pour voir s’épanouir les lilas »
qui gambade de propos doctes en touches quelque peu crues :
« Or, qui chatouille le cul de la vache, doit craindre la corne du taureau… »
Et tous ces ingrédients mélangés donnent naissance à un récit rythmé, vif et bourré d’humour dans lequel l’on passe du rire aux larmes et très vite des larmes au rire, sans pouvoir en ralentir la lecture.
Editeur : Le Sonneur
Date de Parution : 13 Octobre 2022
Nombre de pages : 384
Et bien sûr, je ne peux passer sous silence les splendides gravures d’Hélène Bautista, qui parsèment le livre et illustrent à merveille les propos de l’auteure.
Je l’ai commandé à mon libraire. Je crois que j’ai lu presque tous ses livres et j’aime !
Ton enthousiasme fait plaisir à lire Je n’ai pas encore lu l’autrice mais ça viendra.
D’elle, je n’avais lu que son précédent, lauréat du prix Orange. J’ai en revanche entendu beaucoup de louanges des deux premiers. Et celui-ci est un véritable régal, de mon point de vue, bien sûr.