Mon côté sans doute trop conventionnel, mon manque de fantaisie probable ne m’ont pas permis d’adhérer totalement à cette « histoire presque vraie que personne n’oserait croire » comme le stipule la quatrième de couverture. Robin, vient de mourir à quarante ans d’une crise cardiaque. Il était né le 13 décembre 1977, jour de la sortie du fameux tube des Bee Gees et doit son prénom à l’un des frères Gibb. Forcément, son père, Jacques, a assisté à l’enregistrement de ce célèbre morceau au château d’Hérouville. Mais Robin est-il réellement mort ?…
Parcours de montagnes russes, disais-je. En effet, le sujet, la construction du texte serpentant entre présent et passé, lettres d’amour et bribes de roman m’ont intéressée. J’ai aimé voyager en France, notamment en cette Bretagne chère à mon cœur, en Amérique ou encore à Naples. J’ai pris plaisir à revisiter toute une époque, celle des années disco de ma jeunesse évoquée à coup d’anecdotes et de noms connus. Les références littéraires, nombreuses sont également à ajouter au rayon des impressions positives.
Cette dernière m’a semblé trop souvent alambiquée, sans fluidité ni élégance et parfois même difficilement compréhensible : « Nous aimions cette évidence d’être unis, de former une addition capable de se surmultiplier sans jamais nous ôter à nous-même. » « Place alors à la mixologie des schémas afférents, à la condensation du quotidien, au mélange de tous les genres. » « Valentine se mire dans une glace sans teint (jeu de mots avec tain) et se constate. Sa tête est si froissée qu’on ne la confierait même pas à un pressing. » Je n’ai pas apprécié davantage l’utilisation trop fréquente de mots issus du vieux français et tombés en désuétude « Ma mère préférait raccoiser les humeurs, raccoutrer la famille… » en total décalage avec le texte général.
Editeur : ERICK BONNIER
Date de Parution : 17 Juin 2018
Nombre de pages : 184