Il raconte l’histoire de Clem, jeune française expatriée en Chine. Elle se voit confier l’organisation d’un événement par une grande marque de luxe « Shanghai Fan » et cette vie de travail n’est pas un long fleuve tranquille. Margaux, sa compagne restée à Paris lui manque. Tout n’est donc pas rose.

Ce livre n’était sans doute pas tout à fait pour moi, trop âgée, trop stricte, trop impatiente.

Et si je n’avais pour principe d’aller au bout de mes lectures je ne l’aurais sans doute pas terminé. C’eût été dommage car au fil des pages, mon intérêt s’est éveillé. Le début est assez lent et je me suis souvent demandé si le récit allait véritablement commencer. J’avais quelques difficultés à découvrir le but de l’auteur. Et puis je me suis accrochée au texte, aux personnages nombreux et très fouillés, à la situation et surtout à la description du milieu auquel est confrontée la jeune héroïne.

Lorsqu’on lit les quelques informations relatives à l’auteur on comprend qu’il a sans doute mis beaucoup de son expérience personnelle dans ce roman et qu’il sait de quoi il parle. Avoir, en revanche, choisi une jeune femme pour le faire est une bonne idée qui lui a, je n’en doute pas, permis de prendre de la distance. J’ai trouvé intéressant cette étude de la Chine à travers le travail, cette comparaison de deux civilisations différentes et pas toujours en adéquation, la difficulté à travailler avec des collaborateurs dépourvus de valeurs identiques et d’habitudes similaires.

Exceptés les passages à caractère – quasiment – pornographiques et en tous les cas très crus, que, personnellement, je n’apprécie guère, l’écriture n’est pas désagréable. Elle est simple, fluide, précise et rend la lecture facile. Le texte est bien construit qui allie une histoire à de belles descriptions et à des explications utiles. La fin est surprenante et la chute, totalement inattendue.

Pour résumer, je pense que Raphaël Bée peut emmener dans son sillage de jeunes lecteurs intéressés par une première expérience professionnelle en dehors de l’hexagone. Même s’il s’agit d’un roman, il met en garde contre les difficultés éventuelles liées à l’expatriation en Chine et en dépeint la société de manière particulièrement détaillée.

Last but not least, je ne peux passer sous silence le plaisir de découvrir un texte dépourvu d’erreurs grammaticales ou orthographiques et même de coquilles. Ce phénomène devient si rare que je me devais de le souligner.

Et je remercie les Editions de la Rémanence.

Editeur : La Rémanence
Date de Parution : 6 Juin 2018
Nombre de pages : 318