Rentrée littéraire septembre 2017
Ce roman a été lu dans le cadre de l’association « Les 68 premières fois »
Pourquoi un tel préambule ? Parce que, et à mon corps défendant, je n’ai pas trouvé les qualités que j’aurais souhaité dans le premier roman de Céline Zufferey « Sauver les meubles ». L’histoire de ce jeune photographe qui, faute de gagner sa vie grâce à son art, accepte de réaliser des photos pour un géant du meuble, mais aussi celles d’un site porno, n’a pas réussi à me captiver.
J’ai aimé l’originalité du thème et de la narration, apprécié l’écriture enlevée et plus encore certains passages agréables à lire et même extrêmement drôles :
« Après qu’elle m’eut parlé de ses trompes, eût-il été d’usage que je l’entretienne de mes bourses ? Je ne suis pas familier des coutumes de la haute société. »
Pour autant, la critique satirique de notre société de consommation, la recherche vaine de la liberté, la crudité de certains propos, tout autant que l’admiration pour la facilité avec laquelle la romancière s’est coulée dans la peau d’un personnage masculin, n’ont pu me sortir de l’ennui souvent ressenti à la lecture de ce roman.
Même si je suis allée au bout, je n’ai pas goûté les pages. Je les ai lues parfois très rapidement, sans toujours en comprendre totalement le sens… Cela me peine d’autant plus que Céline Zufferey, Valaisanne, fais sans doute – peut-être ? – partie de ces auteurs romands si chers à mon coeur.
Editeur : Gallimard
Date de parution : 24 Août 2017
Nombre de pages : 240
Chère Geneviève, moi je trouve que c’est tout à ton honneur que de mettre l’accent sur les qualités d’un livre plutôt que d’en souligner les défauts ! Je crois qu’en lecture comme en bien d’autres choses les valeurs absolues n’existent pas : un roman détesté par l’un enthousiasmera quelqu’un d’autre et ce serait faire preuve de beaucoup de prétention et d’intolérance que d’estimer notre avis comme prédominant. Ce qui compte, me semble-t-il, c’est ce respect et cette admiration gardés pour le travail des auteurs même si le résultat ne correspond pas entièrement à nos goûts !
Merci, Sophie. C’est aussi mon point de vue. Mais il est vraiment terrible pour moi de devoir avouer que je n’ai pas aimé un écrit. C’est la raison pour laquelle, en général, je fais très attention d’utiliser la première personne du singulier qui n’engage que moi.