Un roman aux multiples facettes…

Je ne saurais pour autant le placer dans une catégorie précise. Il relève à la fois d’une ode à la Corse, ses paysages, son ciel bleu, d’une histoire d’amour mais aussi d’une enquête policière. Plus étonnant encore, l’auteur se révèle être le personnage principal de ce petit récit d’à peine plus de cent pages. L’histoire commence par une interview radiophonique de l’auteur par Laura Castelli. Différents auditeurs posent des questions relatives à son métier, à sa « routine d’écriture », son « procédé de création ». Et, lorsque la journaliste l’interroge sur ses livres de chevet, il n’hésite pas à faire l’éloge (que je partage totalement) d’un écrivain ami, publié par la même maison d’édition. Laura Castelli va très vite faire battre le cœur de Philippe et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes si une série d’assassinats ne venait couvrir de nuages sombres le ciel pourtant si bleu de son refuge montagnard. Je ne vous en dirai pas davantage sur la suite de cette histoire. A vous de la découvrir.

J’ai aimé…

J’ai beaucoup aimé ce petit ouvrage à l’écriture poétique, imagée, certes, mais en même temps très moderne. Cela montre que, de même qu’en décoration les meubles anciens se mêlent agréablement aux plus récents, en écriture le mélange des genres est du plus bel effet. J’ai beaucoup aimé les nombreuses références littéraires et notamment à René Char, poète que j’apprécie particulièrement. J’ai beaucoup aimé aussi le suspens qui s’invite petit à petit, la confiance qui s’effrite, l’apparition du Commissaire Montemagni, mystérieux à souhait

« …visiblement âgé, il avait la démarche d’un vélo à la roue voilée. »

J’ai beaucoup aimé encore la fin en forme de cliffhanger qui laisse présager d’une suite… Wait and see, l’auteur dira si je me trompe.

Et pour rajouter une touche personnelle hors littérature, j’ai beaucoup aimé la couverture aussi bleue et nuit que le ciel et cette tasse de café fumant, boisson on ne peut plus présente dans le roman, la vie de Philippe Moncho. Je me demande d’ailleurs s’il n’écrit pas à l’encre café.

« Respirer la nuit », un moment de lecture absolument délicieux.

Editeur : La Trace
Date de Parution : 9 Juin 2022
Nombre de pages : 177

Je remercie chaleureusement le Editions La Trace et l’auteur pour cette lecture et la sympathique dédicace.
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https://www.editionslatrace.com/