Ce roman raconte l’histoire de Suzanne qui partage sa vie entre le centre Barbara où elle enseigne l’art du tango et une maison de retraite où elle rend visite à Diégo, un vieil ami. Elle rêve de se couler dans les pas de sa mère, célèbre tanguera morte trop tôt, la plus talentueuse, la plus belle, la reine, quoi ! Mais Suzanne traîne derrière elle des souvenirs d’enfance contrastés. A l’admiration qu’elle porte à sa mère, se mêle le regret de ne pas connaître son père et aussi bien en amour qu’en danse, elle n’a toujours pas trouvé son « Homme ». Et, on le sait, le tango c’est aussi l’autre.
Le roman d’Akli Tadjer est un véritable conte, un roman sur la transmission, sur la quête de l’identité, un hymne à cette danse langoureuse, une véritable déclaration d’amour au tango, sa musique, sa sensualité, sa langueur. C’est aussi un formidable tableau de maître dans lequel se côtoient nombre de personnages tous décrits avec humour. L’écriture est simple et ondoyante, sensuelle, rythmée telles les figures enseignées, ocho, latigo, media vuelta…
Je n’ai pas lu ce récit, je l’ai dansé. Habituellement rétive à me laisser guider sans regimber, je me suis totalement transformée en tanguera modèle, glissant mes pas dans ceux de mon cavalier à l’image de Suzanne, je suis entrée dans sa vie et j’ai dansé, dansé… sur fond de Libertango.
Editeur : Lattès
Date de parution : 9 Mars 2016
Nombre de pages : 250