L’écriture : belle.

La beauté de l’écriture pour commencer : très plaisante, délicate, de la simplicité de celle qui laisse toute la place à l’histoire. Elle est nette, magnifiquement agencée. Les phrases se suivent, fluides, limpides et la lecture devient plaisir. Belles aussi sont les différentes nouvelles. Elles ne sont pourtant pas toutes roses, loin de là. Un souffle de mélancolie traîne entre les mots mais « Quelle importance » ? Après tout, la vie est ainsi.

Dix petites histoires.

J’ai aimé ces dix petites histoires. Chacune met en scène peu de personnages, deux ou trois, qui, comme le stipule la quatrième de couverture – lue après les récits – « se ressemblent ou pas, s’aiment ou pas ». En réalité elles parlent de la vie quotidienne, de ruptures, d’incompréhension, s’intéressent à des êtres que l’on pourrait qualifier de banals. C’est sans doute la raison pour laquelle, j’ai particulièrement apprécié « Nous trois », une histoire de famille qui pourrait être celle de tout un chacun. L’auteur a un talent particulier pour décrire les petits défauts, les erreurs de parcours, les sentiments. « Nous avançons tous les trois dans un désert de paroles…Très vite je donne l’accolade à Anton, mon demi-frère, dont la joue râpe la mienne, ensuite à Margot, ma demi-sœur, à qui je murmure sur un ton qui résonne en moi comme le bruit doux et hésitant d’une persienne qui bat sous l’effet d’une brise mourante… »

Un régal de lecture.

Et j’ai aussi beaucoup aimé « Les couleurs de la neige », rencontre entre Jean-Charles et ses amis Trieste perdus de vue depuis longtemps, le temps pour eux, d’avoir vécu un grand malheur. Ou encore la première « Une promenade parfaite », ou l’histoire d’un couple qui roule, roule, sans véritable objectif, si ce n’est peut-être celui de rester ensemble. Et toutes les autres.

Ce recueil est un régal de lecture et ça, c’est très important.