Quand les Caradec fuient Paris pour s’installer en banlieue dans un écoquartier tout neuf, ils ont l’impression d’avoir fait le bon choix

« Le projet sur lequel nous nous sommes fixés était le plus beau et le plus cher de tous. »

Il faut dire qu’ils ont tout de même étudié la question à fond et mis toutes les chances de leur côté.

« Plusieurs mois avant de déménager, nous avons mesuré nos meubles et découpé des bouts de papier pour les représenter à l’échelle. »

Ils s’installent et petit à petit rencontrent leurs nouveaux voisins. Mais très vite les choses s’enveniment, les gens ne sont pas obligatoirement ce qu’ils donnent à voir, les plaisirs du début tournent vite au cauchemar et les défauts de ce quartier a priori idyllique le rendent vite invivable.

Une écriture d’une simplicité feinte, des phrases sèches et percutantes, des formules d’une causticité assumée, un texte parfaitement construit, des descriptions mordantes rendent la lecture facile et plaisante, l’atmosphère délétère encore plus irrespirable et les « héros » plus insaisissables.

Peut-être aurais-je préféré des personnages plus forts, davantage fouillés, mieux approfondis, une intrigue plus développée, mais la volonté de l’auteure est là et j’ai pris du plaisir à lire ce roman subtil, au rythme progressif, un bel exemple, je trouve, de la ligne des Editions de Minuit.

Editeur : Les Editions de Minuit
Date de Parution : 5 Septembre 2019
Nombre de pages : 176

Ce livre a été lu en avant-première grâce au magazine « Page des libraires » et aux Editions de Minuit que je remercie chaleureusement.