Tout y est du genre « Roman ».

Tout y est : l’amour, la mort, la guerre, l’aventure, des personnages attachants voire porteur d’une pathologie mentale pour l’un d’entre eux.  L’histoire : Clémence, fille de grande famille, se voit obligée de demander l’aide d’Emile, ce jeune homme différent. Pourquoi ? Pour échapper à leur mariage fomenté par leurs parents respectifs pour une histoire de dette. Elle ne se doute pas alors un instant de la suite des événements. Cette suite, je vous laisse la découvrir. Elle se déroule à la charnière d’un monde en paix et de la déclaration de la première guerre mondiale.

Un peu d’eau de rose, certes, mais tellement de qualités.

Et même si le récit libère quelques effluves d’eau de rose, même si allégé de quelques pages il aurait pu être plus percutant, ces quelques bémols, sont vite oubliés tant les qualités sont nombreuses. Il y est question d’amour au-delà de la nationalité. La guerre n’a pas été décidée par les hommes envoyés au front. Il y est question de différence. Mais derrière les apparences, celui qui la porte dissimule bien des valeurs de cœur et d’intelligence. Il y est question de soins aux soldats blessés. Ils sont donnés avec empathie, générosité, attention à chacun, qu’il soit du camp ami ou ennemi. Il y est question de partage, d’entraide, de dépassement de soi.  

Véritable tourne page.

Tous ces sujets abordés et finement racontés font de l’ouvrage un véritable tourne page dont les presque quatre cents pages se dégustent à la vitesse grand V. L’écriture n’y est pas non plus étrangère. Bénédicte Rousset est professeure de lettres et ça se sent. Les mots sont parfaitement choisis, les phrases peaufinées à l’extrême mais le tout reste d’une grande simplicité. « L’écriture doit s’effacer au bénéfice de ce qu’elle décrit. » m’avait dit un auteur. C’est le cas ici et la limpidité, la fluidité, la précision rendent la lecture aisée et agréable.

« Promets-moi, Emile », un roman, un vrai, un vrai beau roman…qui nous annonce une suite…