Chronique réalisée en Septembre 2015
« Profession du père » raconte l’histoire d’un petit garçon, Emile, l’auteur apparemment qui a cependant choisi la fiction, battu et mystifié par un père mythomane, histoire qui se termine au moment de la mort de ce dernier.
Son écriture simple et poétique, ses phrases courtes, l’aération du texte fait de nombreux dialogues donne au récit une grande force. Très vite, j’ai presque ressenti le besoin de prendre, moi aussi, un sirop contre l’asthme tant ma respiration devenait difficile. Car le rythme imposé par l’auteur ne peut laisser le lecteur indemne.
Mais paradoxalement, c’est la fin du roman qui m’a le plus remuée. Cette douleur d’enfant que l’adulte revit est prégnante, comme le sont toutes les fêlures de jeunesse. Et sont remontés en moi tous ces doutes que j’avais déjà quand, enseignante, je demandais aussi à mes élèves les « profession du père », « profession de la mère »…mais de quel droit ? Quel mal ai-je pu faire à certains qui ne savaient pas ?
Je salue ce texte sublime, à la fois cruel, fort, violent et pourtant tendre. Je me demande vraiment pourquoi il ne figure pas sur la liste des ouvrages sélectionnés pour le prix Goncourt. De mon point de vue, il y avait toute sa place.
Editeur : Grasset
Date de Parution : 19 Août 2015
Nombre de pages : 320
Publié chez Lgf Livre de poche le 31 Août 2016
Allez, j’irais jusqu’à dire « un coup de foudre »! J’avais envoyé une chronique sur « lecteurs.com » et nos dernières phrases sont identiques. Je viens de lire un roman qui avait reçu un prix important, je me suis demandée pourquoi. On s’interroge parfois!
C’est définitivement un auteur que j’adore! Il sait transmettre les émotions comme personne!
Entièrement d’accord. Et discuter avec lui est un plaisir supplémentaire.