J’adore la couverture…

Si je ne l’avais reçu, cet ouvrage m’aurait certainement attirée. J’adore sa couverture au fond bleuté agrémentée de branches couvertes de givre et de petites boules rouges. Le titre n’est pas en reste qui mêle le feu et la glace, la chaleur et la froidure, l’amour et la haine. A Séoul, en 1997, Park Yong-Hwan, petit truand alcoolique mis à la porte du domicile conjugal par sa femme Bo-ra, se venge de la plus vile et horrible des manières. Vingt-cinq ans plus tard, à Montréal, nous faisons la connaissance de Mark Song, un policier d’origine coréenne qui traque un réseau de pédophiles dirigé par des personnages en vue. Sa collègue, Jade Assiniwi et Jindo, le chien dont elle a la charge, lui apportent leur soutien. Il faut dire que Jindo réussit à identifier l’odeur de triphénylphosphine, composé chimique qui enveloppe les systèmes de stockage électroniques…la suite, vous la découvrirez en lisant ce roman passionnant.

Passionnant… c’est le mot…

Passionnant, c’est en effet l’adjectif qui lui convient. Les cliffangers distillés ici et là m’ont tenue en haleine jusqu’au bout au point d’oublier quelques invraisemblances, notamment de « timing ». Tout autant que par l’intrigue policière, pourtant fort bien menée, j’ai été particulièrement intéressée par le volet psychologique. Chacun des protagonistes est superbement décrit dans les moindres détails.Tous traînent des casseroles qui les rendent infiniment attendrissants et attachants. Seul le détestable Park Yong-Hwan, ne trouvera grâce à mes yeux. Mais le talent de l’auteure réside aussi dans le choix de deux personnages aussi importants qu’inhabituels : Jindo, d’abord, le chien chercheur auquel elle a la bonne idée de donner la parole. Ses abois nous apprennent beaucoup de choses concernant non seulement sa maîtresse, mais aussi, naturellement, l’importance des odeurs

« L’haleine de l’entrepôt n’a rien d’agréable pour un humain. En ce qui me concerne, je la trouve riche et instructive. »

Il faut dire que l’humour n’est pas la qualité dernière du labrador. Et puis il y a Montréal, objet de toutes les attentions et des plus belles descriptions. La ville prend une part importante dans le déroulement du récit, sublimée par une écriture qui se fait alors poétique, délicate et élégante.

En dire davantage de l’intrigue, extrêmement riche, eût été de nature à déflorer un récit qui mérite d’être découvert pas à pas. Mais sachez qu’une fois lues les quelques premières lignes vous ne pourrez plus vous arrêter. 

Editeur : Robert Laffont
Date de Parution : 11 Mars 2021
Nombre de pages : 384

Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Robert Laffont pour cette découverte en avant-première.