Par ordre chronologique de lecture…

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Alors voilà, il y eut d’abord « Que sur toi se lamente le Tigre » d’Emilienne MALFATTO. C’était en juin. J’ai découvert ce roman pour la première fois sur une table de ma librairie préférée. Sa couverture d’une grande beauté m’a attirée mais plus encore l’idée de l’interview en ligne de l’auteure par Gwendoline, l’une des libraires. Aussitôt acheté, aussitôt lu…Aussitôt tombée en amour. L’auteure nous raconte l’Irak, celui de la campagne, les interdits et les préceptes ancestraux. De son écriture d’une subtile élégance, d’une grande poésie, elle nous conte la vie des femmes, l’autorité des hommes, les heurs et malheurs d’un peuple. Et puis le fleuve Tigre, toujours présent.

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Et puis, grâce à « 1 endroit où aller », je découvris Joseph INCARDONA et son superbe roman « La soustraction des possibles ». Il était interviewé par Typhaine LOCKHART, libraire chez Payot à Genève. Ce fut un moment magistral, l’érudition de la libraire, ses questions pertinentes, les réponses détaillées de l’auteur me donnèrent envie de découvrir l’ouvrage. Et, cerise sur le gâteau, j’ai eu à le lire dans le cadre du jury pour le Prix des lecteurs Quais du Polar/20 Minutes, dont j’étais membre. Il s’agit d’une histoire d’argent, mais aussi d’amour. Un roman noir.  Le rythme sec, l’écriture incisive, la manière qu’a l’auteur de s’adresser à ses personnages, de les conseiller, les prendre à témoin, les digressions dont il nous régale, donnent au roman un intérêt particulier.

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Et ce fut la rentrée littéraire. Sur les conseils d’une amie, fan absolue de l’auteure, je me suis plongée – dès sa sortie en août – dans le nouveau roman de Valérie TONG CUONG au très joli titre « Un tesson d’éternité ». Ce fut une immersion totale de quelques heures. Un roman où la perfection peut cacher la noirceur. Deux familles amies : Anna, pharmacienne, son mari Hugues et leur fils Léo, lycéen et bon élève. Leurs amis, Alix, Géraud et leur fils Tim, meilleur ami de Léo : deux familles parfaites et pourtant… L’écriture de l’auteure est sobre, équilibrée, parfaite, qui traduit les émotions, les peurs, les rancœurs. La construction l’est aussi qui, au milieu du chaos présent, retrouve le passé, un passé difficile distillé au compte-gouttes.

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Toujours la rentrée littéraire, et le mois d’octobre. Je découvre à la fois un auteur que je n’avais pas encore lu et un magnifique roman reçu des Editions Le Passage : « Là où naissent les prophètes » d’Olivier ROGEZ. La couverture est très belle et je trouve le titre intrigant. Les personnages le sont aussi, étonnants, hauts en couleur, de Wendell Tubney, pasteur protestant après avoir été enfant-soldat à Frances, Américaine, de la même confession, ou encore Jackson Kwakou et bien d’autres que je vous laisse découvrir. Le récit est d’une intensité inouïe,c’est un roman solide, puissant, adroit, d’une extrême intelligence.

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Et le dernier de l’année, lu au début du mois de décembre, que m’a vanté une amie et qui m’a laissée coite. Parce que son écriture, parce que la construction, parce que le sujet, parce que les personnages, parce que… « La fille qu’on appelle » de Tanguy VIEL, je m’y suis noyée au point de ne pouvoir respirer, au point de ne pouvoir revenir en arrière, au point de ne pouvoir arrêter cette lecture. Je me suis sentie enchaînée, mise sous apnée, complètement asservie. J’ai été éblouie par le talent de l’auteur à me faire ressentir un panel d’émotions uniquement par ses mots. L’histoire de Laura vingt ans qui revient dans sa ville natale. Son père, chauffeur du maire, sollicite ce dernier pour trouver un logement à Laura…un rendez-vous est accordé à la jeune-fille…

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Vous aurez remarqué que je n’ai pas établi d’ordre préférentiel. Ces cinq romans m’ont apporté, chacun, quelque chose de différent mais à chaque fois de très fort. J’ai choisi de tous les hisser sur la plus haute marche de mon podium.