J’ai aimé la composition du roman même s’il s’ouvre sur une scène des plus cruelles. Nous sommes alors en 1944, au mois d’août, époque à laquelle une partie de la France est déjà libérée. Puis, en un long flash-back, toute l’histoire est déroulée qui permet de remonter le cours des vies. Seule, Marguerite continue sa vie, se bat pour sa liberté, commence à travailler pour subsister, fait des rencontres. C’est d’abord André, qui fuit avec sa maman et sa fratrie devant l’avancée des Allemands. Elle lui donne des vivres, le gâte et s’en fait un ami qui l’aidera à couper son bois. Et puis il y a Germaine, sa voisine, Raymonde, la postière, femme de conviction, et enfin Franz, le soldat allemand, ses yeux azur et ses cheveux blonds, différent des autres, honnête, attentionné.
J’ai lu ce roman sans véritable ennui mais sans passion. Certes l’auteur nous raconte ce moment dramatique de notre histoire à travers les yeux de son héroïne, naïve, optimiste, généreuse. Certes, il nous démontre que personne n’est jamais ni tout blanc, ni tout noir, et que le méchant n’est pas obligatoirement celui auquel nous pensons. Certes, il souhaite nous démontrer à la toute fin de l’ouvrage que l’espoir est toujours permis et que la vie finit par triompher. Mais je n’ai pas adhéré à l’écriture d’une grande banalité, sans relief, sans la moindre originalité. Je n’ai pas, non plus, réussi à vibrer, à entrer en empathie avec cette Marguerite. J’ai lu ce récit comme un documentaire : des faits, rien que des faits. Même les scènes d’amour ou de désir enfoui ne m’ont pas transportée. En un mot, je suis un peu restée au bord du chemin et j’en suis désolée.
Editeur : Carnetsnord
Date de parution : 26 Janvier 2017
Nombre de pages : 240