Souffle romanesque puissant…
En effet un puissant souffle romanesque enveloppe ce récit. Vastes étendues enneigées, personnages agréables, souriants ou encore bougons mais toujours attachants, secrets de famille vieux de nombreuses années, tout est là pour rendre le propos addictif. Les pages se tournent rapidement, le livre reste accroché aux mains qui le tiennent et n’accepte de se refermer qu’au moment où « le ciel libéra dans l’air son dernier flocon. » Il faut dire que Germain, aussi ronchon soit-il, Basile, son petit-neveu dameur venu loger chez lui le temps de la saison et la nouvelle voisine, Estelle, une jeune femme des plus ensorcelantes, forment un trio qui tient la route ou la piste, si vous préférez. Et je n’oublie pas le Massif des Vosges qui joue là un des rôles principaux.
Ecriture poétique et fluide…
L’écriture n’est pas en reste. A la fois poétique et fluide,
« …La Voljoux…Le village s’était lové comme il pouvait entre ces montagnes…A deux pas de là, l’église aux murs de grès rose chapeautée de son clocher ventru en forme de perce-neige regardait vers le bas de la vallée… »
elle m’a bercée du début à la fin. J’ai beaucoup apprécié les détails relatifs aux Malamutes, race de chien dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai aimé la lumière projetée sur le métier de dameur, métier de l’ombre – ou plutôt de la nuit – utile, indispensable et que l’on a tendance à oublier. L’auteur dévoile un véritable talent de conteur, capable de nous entraîner dans le sillage de ses personnages, capable de nous transmettre l’oppression qui gagne les habitants pris sous une avalanche incessante de flocons, et même de nous faire croire en une bête, la Bête.
Editeur : Au Diable Vauvert
Date de Parution : 11 Lars 2021
Nombre de pages : 368
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions au Diable Vauvert pour cette lecture passionnante.
Cela pourrait bien me plaire ! j’avais déjà bien aimé de cet auteur « Le liseur du 6h27 ».
Merci pour la découverte ! bonne journée
Avec plaisir. Quant à moi, je vais profiter de votre avis pour ajouter « Le liseur du 6h27 » dans mes projets de lecture. Merci aussi.
A te lire et à me relire à propos du liseur du 6H27, ou bien la plume de Jean-paul Didierlaurent s’est particulièrement bien améliorée ou bien, et c’est probablement le cas, j’étais totalement passé à côté de son premier livre sans en comprendre toute la finesse et la force. Tu me donnes envie de réviser un premier jugement, c’est chouette.
Bon, tu sais bien que le ressenti relatif à un bouquin est propre à chacun. L’une de mes amies, qui n’avait pas particulièrement apprécié le liseur, a aimé celui-ci elle aussi. Tout cela est bien personnel. Et j’ai quand même fait part de 2 bémols…