Prémenry…toute l’histoire.

Quand j’avais découvert « David Bowie n’est pas mort », je venais de perdre ma mère et j’avais l’impression d’y retrouver mon histoire. Là, c’est un peu la même chose. Hélène raconte Prémenry, la grande propriété en bord de Loire, « un pied dans le Loir-et-Cher, l’autre dans l’Indre-et-Loire », dans laquelle se sont installés ses grands-parents Lili et Ruben dans les années 1950. Car c’est à un retour aux sources que nous convie l’auteur dans ce roman bouleversant, empli d’humanité, ce roman dans lequel elle rend hommage à sa famille.

Retour dans le passé.

Il a, en effet, suffi d’une rencontre avec l’un de ses cousins, Ivan qui lui ne la reconnaît pas, pour que la narratrice se trouve projetée dans le passé, du temps où…et tout remonte. Sa mère Edith, « l’aînée devant quatre garçons, détestait cette maison, s’y rendant rarement plus d’un week-end d’affilée… » Et puis les autres, les grands-parents, oncles et tantes et les cousines et cousins désormais éparpillés. Il y a les robinets, « les chaises orange en plastique de la salle à manger, des verres à moutarde côtoyant le service en porcelaine… », les repas et tout le reste. Tout un melting pot de sensations, de sentiments et de souvenirs.

J’ai beaucoup aimé cette histoire de famille.

J’ai beaucoup aimé cette histoire de famille servie par une merveilleuse écriture aérienne, élégante, subtile, qui nous entraîne au milieu de cette « équipe » joyeuse. J’ai beaucoup aimé le passé qui se mêle au présent et détermine l’avenir, cette sensation de grande liberté, cette « permission » de faire de sa vie ce que l’on souhaite.

« L’invention de la famille », un très beau roman dans lequel je me suis immergée avec un tel bonheur que la dernière page achevée, je me suis sentie orpheline. Car, si elle parle d’elle, des siens, proches ou devenus lointains, l’auteure fait revivre toutes les familles du monde. Certes, son ouvrage est personnel, mais il a tout d’un récit universel.