Un roman passionnant et d’un grand intérêt.

J’ai trouvé « L’hiver dure mille ans », nouveau roman d’Olivier Claudon, passionnant et d’un grand intérêt. Une enquête bien menée, une écriture simple et fluide, une certaine lenteur dans le rythme que j’ai appréciée, des personnages parfaitement campés, un dénouement que je n’avais nullement envisagé, en font un récit difficile à lâcher. C’est un roman policier, certes. Mais les recherches liées au meurtre, ou encore la filature d’un responsable de cambriolages et de vols d’argent récurrents sur des péniches, histoire de montrer la diversité du travail de policier, ne sont pas les seuls moments importants du récit.

Une belle page d’Histoire…

L’auteur nous offre aussi une belle page d’histoire. En 1953, la ville se remet à peine de la seconde guerre mondiale et les stigmates des bombardements sont encore bien présents. De plus il est question de la restitution de Kehl à l’Allemagne, du controversé procès de Bordeaux sur le massacre d’Oradour-sur-Glane, de l’accusation de treize Alsaciens incorporés de force dans la Wehrmacht et appelés les Malgré-nous et aussi des souvenirs qui hantent les nuits du commissaire. Résistant, il a été prisonnier des Allemands et ne s’en remet pas, au point de passer parfois à côté de sa belle histoire d’amour avec Marie.

… et de politique.

La politique s’en mêle aussi avec l’arrivée de diplomates et de la DST chargée de surveiller Willer et ses hommes, sans oublier le Conseil de l’Europe, créé peu d’années auparavant. Tout ce mélange de thèmes, loin d’alourdir l’ouvrage, le rend très prenant, instructif et intense.

Sans oublier une très belle couverture.

Et, comme le plaisir de la lecture est un tout, il a commencé avant même de tourner les pages grâce à la magnifique couverture pour laquelle j’attribue un bon point supplémentaire.

Vous l’aurez compris, cet ouvrage fut une belle découverte.