Après l’hiver, c’est l’été à Oldforest.

Si le paysage a changé, si les touristes ont envahi ce parc que nous avions connu presque désert et blanc à perte de vue, l’ambiance reste la même. Il y a toujours ce fond de mystère qui plane, ce loup blanc qui apparaît et disparaît subrepticement, cette lueur dans le ciel, et Déborah, véritable héroïne de cet opus. Anton Reed, son compagnon, a disparu. Les uns le croient mort, les autres pensent qu’il n’en est rien. Puis un nouveau personnage fait son entrée dont on ne sait rien, étrange au possible. Cependant, on imagine très vite qu’il n’est pas arrivé là par hasard et qu’il est important…

Un ouvrage aux confins du thriller et du roman naturaliste avec une dose de fantastique.

Aux confins du thriller et du roman naturaliste, cet ouvrage, comme le précédent, est magnifiquement écrit. Le ton est poétique et musical. La structure est cinématographique. La langue belle, précise, travaillée sans être maniérée rend la lecture fluide et plaisante. Les pages sont ponctuées – subrepticement là encore – de petits textes en italique, véritables mantras qui servent de fil rouge. Chaque personnage est magnifiquement campé, les paysages toujours aussi parfaitement décrits et le suspense soutenu. Le côté fantastique est discrètement entretenu et ne gêne en rien le plaisir pour qui n’apprécierait pas ce genre littéraire. Je peux en témoigner puisque je fais partie de ce lectorat.

Un roman, un vrai.

En quelques mots, « Les secrets d’Oldforest » possède cette qualité énorme, de plus en plus rare, d’être un roman, un vrai. Il allie personnages romanesques, décors extraordinaires – au sens propre du terme – et ce petit quelque chose d’énigmatique qui ajoute à l’intérêt.  Le cliffhanger de fin ne peut que titiller la curiosité et rendre l’impatience difficilement supportable… en attendant le troisième tome.

Vivement le mois d’avril prochain !