Ada et Léa…

Ada, femme d’âge mûr et maman d’un petit Nino de dix ans vient passer des vacances sur l’île d’Ischia qu’elle doit rejoindre après un court séjour à Naples et

« Quand elle arrivait en Italie, elle dénudait ses épaules carrées, arborait fièrement son décolleté voluptueux, sortait robes légères et caracos soyeux. Elle libérait sa féminité. »

Sur le bateau…

« Une silhouette s’invita dans son champ de vision. Longue, élégante, presque déstructurée. Une jeune fille très grande… Son corps de liane…Ses cheveux orangés…Le vent gonflait la tresse rousse, découvrant l’épaule laiteuse de la créature. Ada eut soudain envie de courir y déposer un baiser. »

C’est Eva. En quelques mots bien sentis, parfaitement choisis, j’ai eu l’impression de voir se dérouler l’histoire qui allait suivre. Les bases étaient posées.

Un roman parfaitement construit…

Le roman est parfaitement construit. Du prologue pour le moins dramatique et énigmatique, jusqu’à ce que, plus tard, on en comprenne le sens, il raconte une histoire d’amour entre deux femmes, histoire aux couleurs des feux de l’enfer. L’écriture d’Adeline Fleury est d’une sensualité exacerbée, elle donne à voir, entendre, toucher, goûter. Elle est fluide et chaude telle la lave d’un volcan, aussi bouillonnante qu’une secousse sismique. Chaque mot est une ode à la beauté, au désir, à cet amour saphique, tout nouveau pour Ada qui fut plutôt, jusqu’à cette rencontre, une « femme à hommes ».  A la fois texte érotique et thriller psychologique, le récit fait le tour des sentiments passionnels des différents personnages.

Et au milieu… un petit Nino…

Et le petit Nino, au milieu de tout ça, reste le témoin aux yeux d’ange qui regarde sa mère, l’aime et l’entoure de ses bras lorsqu’il sent la tristesse. Et le petit Nino devenu grand à chaque retour sur l’île

« …la regardera faire la sieste, apaisée…Il la trouvera belle, malgré les années et les grands bouleversements… » 

Puis après quelques jours

« Il embarquera sur le bateau…Elle reprendra place sur la terrasse… »

« Les frénétiques » un roman beau et émouvant, une écriture sublime.

Editeur : Julliard
Date de Parution : 3 Mars 2022
Nombre de pages : 204