Ce n’est pas de la flagornerie.

Ce n’est pas de la flagornerie, mais je ne me lasse pas de découvrir ces nouvelles d’une grande qualité d’écriture, de forme, de fond. J’adore les picorer chaque soir, y revenir parfois le lendemain. Celles de Line Alexandre sont au nombre de vingt. Elles sont courtes, voire très courtes pour certaines. Sans doute est-ce la raison pour laquelle elles sont si percutantes. Mais aussi, vraisemblablement, parce que l’écriture est en même temps travaillée et épurée, les mots justes, les phrases courtes.

Des personnages de femmes touchantes.

Les personnages sont des femmes, mais pas de celles que l’on peut voir dans les magazines. Non, celles-ci sont plutôt livrées à elle-même, atteintes d’une maladie, en attente de nouvelles d’un fils parti à la guerre… J’ai beaucoup aimé, notamment, « Jackie » qui, bien que malheureuse avec son mari, ne parvient pas à le quitter « …Je sais bien que tu as envie de me lâcher, mais si tu pars un jour, je te préviens, je me pends. » Elle en trouvera pourtant la force après une discussion avec sa voisine. J’ai, de plus, adoré la chute. « La gourmande » m’a beaucoup plu aussi, peut-être parce que la scène se passe dans une librairie et que la chute, encore une fois, est délicieuse. Beaucoup sont tristes comme « Deux doigts en dessous de la clavicule » ou encore « Une chambre à soi » qui parlent de maladie, mais c’est toujours avec une immense délicatesse, des mots posés avec tendresse. Toutes ces femmes sont admirables qui pensent avant tout à préserver les enfants.

Une nouvelle belle découverte de vies simples à travers les mots d’une auteure dont j’ai beaucoup aimé la sincérité de ton.