Chronique compliquée à rédiger….
Rédiger une chronique relative à cet ouvrage lu en avant-première s’avère compliqué tant il y aurait à dire. Alors, par quoi commencer ? Bon, c’est l’histoire de Lorenzo, sept ans au début du roman :
« Nous habitions au numéro 10 de la rue. Mon père professeur d’histoire-géographie, était né à Toulon. Ma mère d’origine madrilène, enseignait l’espagnol. »
Voilà, les présentations sont faites et tout semble simple. La maison mitoyenne est occupée par un vieux monsieur qui finalement meurt. Son fils met la maison en vente et un jour d’avril une voiture s’arrête devant. Qu’advient-il alors ? Le problème est que Lorenzo ne se souvient plus si ce jour-là il faisait beau ou si au contraire il pleuvait et… ça change tout…
A vous de jouer…
C’est ainsi que l’auteur va nous promener dans un véritable enchevêtrement de possibilités. C’est ainsi qu’il va nous permettre de lire, non pas un récit mais une infinité d’histoires. Aux confins du « Livre dont vous êtes le héros » et des films d’Alain Resnais « Smoking », « No Smoking », cet ouvrage aux innombrables opportunités offre une multitude de péripéties plus ou moins variées. J’ai adoré ce roman à l’écriture simple et limpide mais à la construction absolument hallucinante. Mes premiers choix m’ont permis de suivre Lorenzo au Mexique où il fait son service civil en qualité d’effaroucheur dans un aéroport. Je suis arrivée au mot fin après avoir lu vingt-huit chapitres…il en restait trente…Et, comme je suis curieuse, je l’ai suivi, à la lumière d’une nouvelle option, dans la vallée de Chantebrie, devenu cambrioleur par amour…et ce n’est pas fini !
Hallucinant, captivant, passionnant…
Je n’étais, en effet, pas au bout de mes surprises. Les adjectifs sont nombreux qui pourraient qualifier ce roman à nul autre pareil : hallucinant, captivant, passionnant… mais aussi drôle. L’auteur ne manque pas d’humour pour nous perdre dans des dédales dont la véracité se mêle à l’invention. Il institue entre le lecteur et lui une sorte de jeu de piste. Alors, je vous laisse déambuler, je vous laisse, et là c’est l’auteur qui parle,
« …être [son] propre scénariste et [de] choisir le meilleur chemin narratif. Lire et relire le même livre qui, en fonction de [son] humeur du jour, prendra une saveur différente. »
Editeur : Aux Forges de Vulcain
Date de Parution : 21 Mai 2021
Nombre de pages : 299
Je remercie très chaleureusement les éditions Aux Forges de Vulcain pour cette lecture ébouriffante en avant-première.
J’ai découvert Pierre Raufast avec ‘La fractale des raviolis’, je l’ai suivi dans ‘la variante chilienne’ et le suivrai encore avec bonheur dans ‘Les embrouillaminis’ . Ta chronique et mon expérience avec cet auteur, hors du commun, m’en donnent envie.
Je ne peux que te donner raison. Celui-ci est particulièrement extraordinaire…de mon point de vue.
Je suis en train de le lire. Tout d’abord, j’aime retrouver l’univers de Pierre Raufast, son style simple et efficace, ses personnages humains, touchants avec une douce folie. Et je me plais à suivre les possibles d’une existence, je me perds avec curiosité dans le jeu de piste. Non la vie ne se résume pas à quelques jalons. Son intérêt se cache dans les petites choses.
Absolument ! Entièrement d’accord, j’adore aussi l’univers de Pierre Raufast.