Une maison éclusière.
Sur le bord du canal, une maison éclusière comme tant d’autres. Là, vit Triffine, une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui a repris la fonction après le départ de son père. Un soir de grande tempête, un homme vient frapper à sa porte et lui demande l’asile. Peu encline à cet exercice, l’éclusière va se confier à lui, trois fois plus âgé qu’elle. Il est Irlandais et professeur de physique dans une université brestoise. Une sorte, je dis bien une sorte, d’histoire d’amour va naître entre eux. Et bientôt, un enfant arrive… La suite, c’est vous qui la découvrirez en lisant ce beau récit.
Un rythme lent, une belle écriture.
J’ai été quelque peu frustrée de ne pas découvrir plus avant le canal, limité ici de part et d’autre de l’écluse 213. Mais, j’ai beaucoup aimé la lenteur du rythme pareille à celle des eaux qui serpentent entre les rives. J’ai beaucoup aimé aussi le paysage décrit avec tant de précision et de poésie. Car si l’on peut qualifier ce roman de noir, très noir même, l’écriture fine et délicate de l’auteure nous permet d’avancer tranquillement jusqu’à une fin où tout s’accélère. Les personnages sont parfaitement campés, dotés pour certains de grandes qualités, pour d’autres de caractères difficiles. Les détails sur la vie des éclusiers et leurs charges, sont nombreux et fort intéressants.
Et l’Irlande et sa guerre.
Et puis l’Irlande est là aussi avec sa guerre intestine. L’opposition entre républicains et nationalistes, catholiques principalement, et les loyalistes et unionistes, protestants essentiellement, est partout présente. Ou, quand la grande Histoire rencontre la petite. Mais, quand le très noir est là, le rose n’est pas loin.
« Les eaux vertes du canal », un ouvrage à savourer à la cadence de sa belle écriture, entre la Bretagne et la verte Erin.
Editeur : Palémon
Date de Parution : 17 Janvier 2025
Nombre de pages : 248
Roman lu dans le cadre d’un partenariat (non rémunéré)
avec les Editions du Palémon que je remercie.
Et si voulez en savoir plus sur cette belle maison d’édition basée à Quimper, je vous invite à suivre ce lien
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Joli titre et chronique intrigante qui donne envie de lire ce livre !