Le décor ne suffit pas, mais…
Bon, évidemment le décor n’aurait pas suffi à rendre le roman passionnant. L’histoire à la hauteur, l’écriture et la construction également, complètent le plaisir que j’ai eu à lire cet ouvrage. Mais commençons par le début : un soir sur une route peu fréquentée pourtant…
« Elle se retrouva devant les phares d’une voiture… »
Elle est percutée, envoyée valdinguer, elle est morte. Sa meilleure amie, convaincue qu’il ne s’agit pas d’un simple accident – la victime participait à un camp d’entraînement à la survie – fait appel à un détective privé, Marc Renard, et lui demande d’enquêter. Parallèlement, quelques jours auparavant, l’adjudant Louis Kerlo a découvert la plainte déposée pour agression par une certaine Lina Martel, escort-girl…et ce n’est pas tout…loin de là…mais je ne vous en dis pas plus.
Une trame riche, des personnages intéressants…
La trame de ce roman est particulièrement riche, les personnages tous intéressants, qu’ils soient sympathiques ou désagréables. Ils sont parfaitement décrits, étudiés par le menu, leurs actions détaillées. Les enquêtes, qu’elles soient menées par la gendarmerie ou un détective privé sont pleines de rebondissements, de surprises et laissent constamment planer le doute sur la suite des événements. La construction est parfaite qui passe d’une situation à l’autre, d’un protagoniste à un autre, semant ainsi davantage encore la confusion. Jamais pour autant je n’ai perdu le fil. J’ai beaucoup aimé le côté politique de l’intrigue mêlant le sabre et le goupillon (vous comprendrez en lisant). J’ai apprécié aussi l’actualité du sujet, les éléments relatifs à un complot d’état, le tout tempéré par des moments plus légers, des rencontres « amoureuses », des amitiés naissantes.
Sans temps mort, le suspense, entretenu jusqu’à la fin par un phrasé alerte, est également nourri par le nombre important de victimes. J’ai beaucoup aimé « Les diaboliques de Saint-Goustan » – titre qui va comme un gant à ce roman – malgré une fin quelque peu parfumée d’eau de rose.
Editeur : Palémon Editions
Date de Parution : 20 Mai 2021
Nombre de pages : 320
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions du Palémon pour ce plaisant moment de lecture.
C’est fou comme un roman qui se passe chez nous, dans nos jardins, nos rues, nos terres prennent de suite un saveur de nos enfances et des racines qui sont les nôtres. Je comprends ton bonheur en lisant un chantre de tes terres.
C’est tout à fait ça, François. En le lisant, j’ai refait en partie le canal de Nantes à Brest, en continuant à Pontivy le long du Blavet…