Hong-Kong, 2014…
Le premier chapitre s’ouvre à Hong-Kong en septembre 2014. Tillie, désormais âgée et dont les mains tremblent, ne peut plus jouer sur son piano. Elle a passé une annonce pour trouver un pianiste, l’instrument ne peut pas, ne doit pas rester muet. Et, ce jour-là, elle reçoit la visite de Xià, une jeune chinoise dont la candidature a été retenue. Xià joue l’Adagio du Concerto italien en ré mineur de Bach, celui que jouait le père de Tillie. Cette dernière appartient à une famille qui s’est dévouée à la maison Steinway and sons et a travaillé pour ces pianistes de légende appelés « immortels ». Elle a oublié un temps sa passion pour la musique et a choisi de perpétuer la tradition.
Un voyage dans le temps et l’espace…
Ce roman nous fait voyager dans le temps et l’espace, les personnages s’entremêlent au gré des pages du journal de Tillie, Mathilda Schultz de son vrai nom. Avec le Steinway en fil d’Ariane, nous visitons New-York, Shangaï, Hong-Kong et pénétrons les vies de nombre de personnages dont je vous tairai l’histoire, les histoires. L’écriture de Marie-Diane Meissirel transcende le texte aux accents follement romanesques. Elle est d’une grande beauté, ciselée, élégante, musicale et limpide
« Shēn observait les premiers rayons du soleil caresser la peau blanche du corps de Zhū qui dormait, ses longs cheveux déployés en corolle autour de son visage paisible. »
J’ai lu ce récit en écoutant, en m’imprégnant des différents morceaux des plus grands musiciens et pianistes. Magnifique accompagnement. Et apparaît, en filigrane, l’histoire internationale. L’auteur évoque la seconde (deuxième ?) guerre mondiale mais aussi l’éveil de la Chine, ou celui de l’Orient.
Editeur : Les Escales
Date de Parution : 6 Janvier 2022
Nombre de pages : 247
Roman sélectionné pour le Prix Orange du Livre 2022, lu en qualité de membre du jury.
Rien que le titre est magnifique! Il dit tout de ce qui reste silencieux et pourtant se susurre entre les âmes et pensées qui se combinent et se comprennent. A lire ta chronique, on entend l’adagio de Bach! Merci.