La vie qui passe…

Tom, le personnage central de l’histoire est, en effet, un bodybuilder. Il tient un magasin spécialisé avec des

« présentoirs chargés de pots de protéines en tout genre, des différents types de créatines, d’acides aminés de « boosters pré-workout », de vitamines, de minéraux, de boosters de testostérone ou de brûleurs de graisse. »

Il a la cinquantaine, un vieux père malade, une femme, Mathilde, avec laquelle il s’ennuie et un fils, Jérémie, avec lequel l’entente n’est pas au beau fixe. Bref, à cinquante ans, il se pose la question

 » – Qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? »

Et il n’en est pas fier

« …cette colère se renforçait sur le fait clair et terrifiant qu’il n’aimait pas l’homme qu’il était devenu… »

Quand, un beau jour, par la vitrine, il aperçoit un homme violenter une jeune femme… Il sort alors de son magasin pour lui venir en aide… Cette femme s’appelle N7A…

Sujets abordés riches…

J’ai aimé ce roman pour la richesse des sujets abordés : la famille, ses drames, ses origines et les obligations qu’elle impose, le véganisme, l’écologie. Je l’ai aimé pour le courage des personnages qui finalement sont capables d’aller au-delà d’eux-mêmes, d’ôter leurs œillères, de réfléchir, de se remettre en question. Je l’ai aimé pour les passages sur la shoah. Je l’ai aimé encore pour la drôlerie et la profondeur mêlées. En revanche, il me fut plus difficile de voir en cette belle jeune femme rousse qu’est N7A, une vache génétiquement modifiée…

Un roman court, bien rythmé, chaque chapitre coiffé d’un nom de muscle – original – une fin joyeuse et optimiste quant à la nature humaine. Une lecture très agréable.

Editeur : Au diable Vauvert
Date de Parution : 6 Janvier 2022
Nombre de pages : 234

Roman sélectionné pour le Prix Orange du Livre 2022, lu en qualité de membre du jury.