Poésie pure, les mots coulent comme le sable du sablier ou l’eau de la clepsydre. Poésie, musique, les lettres dansent au gré des rimes de l’auteure :
« Mandoline de mes rêves morts
Joue pour moi une ultime fois
Cette douce harmonie qui dort
Au tréfonds des obscurs bois. »
Mais comment poser mes pauvres mots à côté de ceux, sublimes, de l’auteure. Comment dire le ressenti, comment exprimer la beauté du voyage, l’amour de l’océan et celle des poètes, Dante le préféré, ou Baudelaire et Nerval. Comment dire encore l’amour de l’Afrique :
« Ton ciel de saphir,
Tes nuages de cire,
Ton martyr,
Je suis née pour te dire. »
Comment raconter Beyrouth, les origines :
« La déroute est une route
Où tout commence à Beyrouth »
Ou encore Tyr, comment dire ces années racontées, ces voyages, ces contrées aux cieux différents.
Qui mieux qu’elle, Mona Azzam, peut le faire : « Je pique mes mots dans chaque vague, dans l’écume, et j’essaie d’en garder le sel », disait-elle lors d’une rencontre avec ses lecteurs. Et oui, le sel est là, les vagues et l’écume aussi et l’amour de la vie, une vie plurielle, une vie au vent de tous les horizons.
Alors, que dire ? j’ai aimé ? oui. J’ai aimé les mots, le rythme et tout le reste. Et j’aurais aimé, pour une fois, même si cela ne se peut pas, ne se doit pas, conjuguer lire et aimer au présent de l’impératif.
Editeur : Vibration Editions
Date de Parution : 1er Février 2020
Nombre de pages : 92