Quarante ans après le père… la fille…

Ce petit livre raconte à quarante années d’intervalle la vie d’un père et de sa fille au Brésil. Le père, Antoine, a quitté Marseille où il végétait, en janvier 1981, pour investir, à Itacoal petit village d’Amazonie, dans des hectares de forêt qu’il transforme en plantations de cacao. La fille, Stéphanie, après une vie quelque peu chaotique, se dirige vers des études de portugais, et part à son tour dans ce pays qui, quelque part, la fascine.

Roman d’amour, d’aventure…

« Le retour à Itacoal » est tout à la fois un très beau roman d’amour, amour filial, amour paternel, amour souvent brinquebalant, certes, mais diablement profond. C’est un roman d’aventure, un voyage au fin fond de l’Amazonie, une histoire du Brésil et de ses bouleversements politiques. C’est aussi une leçon de langue portugaise, susceptible de constituer un petit dictionnaire – j’ai pour ma part noté les mots et leur traduction –, un catalogue d’agence de voyage coloré et riche en descriptions de paysages. Et je ne vous parle pas de la bande son qui court dans ses pages, des airs de bossa nova entraînants, qu’il est si bon d’écouter pendant sa lecture et surtout lorsqu’il est question de ses musiciens historiques. Car nous apprenons tout sur

« Cette musique douce et mélancolique ⌈qui⌉ résultait du mélange de deux styles développés par les musiciens noirs au cours des décennies passées : la samba du Brésil et le jazz des Etats-Unis. »

J’en oublierai presque la fresque sociale, les riches et les pauvres, les grands propriétaires et ceux qui triment pour eux.

En un mot, un premier roman d’une richesse inouïe, à l’écriture simple, limpide tout en étant joliment travaillée. Une belle réussite, une vraie lecture plaisir.

Editeur : Le Poisson Volant
Date de Parution : 10 Février 2023
Nombre de pages : 224

Je remercie chaleureusement l’auteure et la maison d’édition pour cette lecture.