Bacchus…
Tels l’alpha et l’oméga, la première et la dernière ont été mes préférées. J’ai beaucoup aimé « Bacchus », certes pour l’histoire, à la fois triste, touchante et tendre. Mais j’ai apprécié aussi cette nouvelle pour tout ce qui tourne autour du vin puisque Bacchus, oui, c’est bien le prénom du personnage, est sommelier dans un grand restaurant. Le vocabulaire est spécifique, précis et imagé,
« Ce vin, monsieur, plus que tout autre, attend de vous que vous mettiez chacun de vos sens en éveil, même l’ouïe. J’aurais aimé demander à la salle de faire silence un instant pour que vous puissiez entendre ce vin sec et léger en alcool, descendre dans le verre, brutal, rapide et sonore, comme la source d’un torrent de montagne. »
Quant à la dernière, « Le père que tu n’auras pas », elle aurait pu s’appeler « Lettre à ma fille ». Elle relate une histoire d’amour hors norme, elle est magnifique, toute en délicatesse et élégance.
Le père, toujours présent…
Les dix autres ne sont pas en reste en termes de qualité, de simplicité, de fluidité. Dans ces petits récits le père est toujours présent qu’il soit mort ou vivant, légitime, inconnu, de substitution. Et puis il y a aussi les femmes, les mères, les filles. Un véritable panel d’émotions, d’impressions, de vies heureuses ou pas, de bonheurs, de malheurs. Sans jamais porter de jugement l’auteur dresse un catalogue réaliste de notre société à travers des tableaux qui passent par toutes les couleurs, du noir au rose mélangés de gris, véritable portrait de la vie.
J’ai terminé par la préface, c’est ainsi que je fais toujours. Elle est pleine d’humour mais réaliste aussi. Un début que j’ai lu à la fin et qui m’a confortée dans le plaisir que j’avais pris à me laisser raconter ces petits moments.
Editeur : Quadrature
Date de Parution : 10 Février 2022
Nombre de pages : 129
Je remercie chaleureusement les Editions Quadrature pour cette lecture.