« Le mystère Sherlock », donc, raconte l’histoire de onze spécialistes de Sherlock Holmes réunis en colloque (il a été organisé pour désigner le futur titulaire de la chaire d’holmésologie de la Sorbonne) à l’hôtel Baker Street à Meinringen (Suisse), hôtel coupé du monde pendant trois jours suite à une avalanche. A leur arrivée, les secours et la police découvrent un véritable carnage.

L’important ne réside pas dans la résolution de l’énigme, encore que…

Non, ce qui m’a surtout frappée et laissée coite, c’est l’écriture. Je me suis surprise à souvent penser « Mais où va-t-il chercher tout ça ? ». Et je me suis vite rendu compte, lorsque j’ai commencé à noter des passages que, si je continuais, j’allais recopier la totalité du récit.

A mes yeux, toutes les qualités sont réunies pour faire de ce roman (et pourquoi pas un film ?) une pure merveille : un huis clos magistral, grandiose, mais sans affectation, un peu à la manière d’Agatha Christie (est-ce un hommage à cet auteur ?), une enquête aussi délirante que drôle, un humour déjanté, une érudition sans bornes, des dialogues ciselés et sublimes, des personnages tous plus loufoques les uns que les autres, une étude d’un monde universitaire ridicule en pleine compétition. J’allais en oublier le lieutenant Lestrade, qui mène l’enquête, pas mal non plus et qui travaille à la manière de…Sherlock, bien évidemment.

Finalement, je n’irai pas par quatre chemins : j’ai adoré ce roman – totalement différent de mes lectures habituelles –  que je qualifierai de petit chef d’œuvre. Je me demande même s’il ne mériterait pas d’être remboursé par la sécurité sociale en qualité d’antidépresseur.

Editeur : Buchet-Chastel
Date de Parution : 2 Février 2012
Nombre de pages : 336