Les trois personnages principaux de ce livre sont Abby, jeune étudiante en biologie chargée de l’observation du comportement des kangourous dans les monts Brindabella, Daphné, une femme âgée, rencontrée par hasard et qui, très vite, prend une place importante dans la vie d’Abby et…
Cet ouvrage présente, en effet, à mes yeux une particularité. Je n’ai pas réussi à déterminer ce que l’auteur voulait réellement mettre en avant. Certes, l’écriture est belle qui décrit à merveille la nature australienne en de longs paragraphes extrêmement détaillés, mais je me suis souvent perdue s’agissant de l’objectif recherché. Voulait-elle mettre en avant la surpopulation des kangourous et les mesures déployées pour l’éradiquer ? Voulait-elle insister sur le problème des aborigènes chassés de leur terre ? Voulait-elle souligner le poids du passé sur la vie de ses personnages, montrer combien la maladie de sa mère atteinte de bipolarité – fort bien expliquée – pesait, même après sa mort, sur les épaules d’Abby, mais aussi de son père et de son frère, deux hommes d’une grande fragilité ? Ou envisageait-elle de mettre en scène une histoire d’amour au fin fond du bush ? Je n’ai pas réussi à le déterminer tant les thèmes abordés sont nombreux et le récit dense.
Car il y a aussi Cameron, un journaliste venu interviewer Abby, le seul acteur que je qualifierais de « fort », toujours présent, fiable, serviable, protecteur, mais que, justement, la jeune femme tient à distance
Si les qualités du style sont indéniables, si l’intérêt lié à l’Australie est présent, si tout ce qui touche à la transmission, aux liens avec le passé, est émouvant, il m’a manqué une unité, une limpidité, une simplicité dans le déroulé, une clarté dans le chemin suivi. Je me suis souvent embourbée dans les dédales de cet ouvrage aux airs de documentaire.
Editeur : Les Escales
Date de parution : 6 Avril 2017
Nombre de pages : 396
J’ai très envie de lire ce livre, car j’ai beaucoup aimé La mémoire des embruns, j’espère ne pas être déçue par ces longueurs.