Perros-Guirec…

C’est en effet du côté de Perros-Guirec que se déroule l’histoire, plus exactement dans un vieux manoir au joli nom de « Neuville Manor » qui domine l’archipel des Sept îles. Guy Mendel, professeur d’université désormais à la retraite a invité quatre de ses anciens étudiants et leur compagne à partager un dîner avec lui. Ils ne se sont pas vus depuis au moins une dizaine d’années. Il a besoin de leur aide pour élucider une vieille affaire jamais résolue, un crime odieux. Onze personnes sont présentes, enfermées dans ce lieu balayé par les vents, et au bout de la nuit l’une d’elles est retrouvée morte.

Un commissaire, une lieutenante et un commandant…

C’est le commissaire Nazer Baron, aidé par Bénédicte Chiffot, lieutenant, et Arneke, commandant à la brigade criminelle qui mène l’enquête. Et justement, j’ai trouvé cette enquête bien menée et l’ouvrage bien écrit. Je sais bien que l’écriture n’est pour rien dans la résolution d’une intrigue. Pour autant, c’est elle qui donne le ton, l’envie de continuer, et apporte un supplément d’âme au récit. Dans ce cas précis, j’ai beaucoup aimé sa simplicité. L’auteur refuse l’ostentation au profit d’un vocabulaire accessible et toujours précis. Il trouve le parfait équilibre entre l’étude des faits, les descriptions fouillées des personnages :

« Si Pinel était grand et large d’épaules, Bénot était petit et mince, presque maigre, la tête surmontée de cheveux gris qui lui laissaient une partie du crâne déplumée. »

Et celles fort poétiques du décor :

« Le ciel conservait une uniforme teinte plombée. Un ciel de Toussaint…Sans couleur, déployé comme un immense voile gris dont le reflet donnait vaguement aux eaux du vieux port de Trégastel l’allure d’un lac de montagne. »

La construction m’a semblé sans failles qui nous mène, pas à pas, d’un suspect à un autre, d’une supposition à une seconde, balayant à tour de rôle présent et passé, jusqu’à la solution définitive. Peut-être suis-je une lectrice bon public… En tous les cas, je me suis laissée emporter et n’ai à aucun moment imaginé le scénario final. J’ai pris un grand plaisir à la lecture de cet ouvrage, loin de ma Bretagne et en même temps si proche.

« Le manoir des oubliées », un roman palpitant qui se lit d’une traite !

Editeur : Palémon
Date de Parution : 19 Mars 2021
Nombre de pages : 272

Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions du Palémon pour cette lecture.