J’aime Amélie Nothomb…
J’aime Amélie Nothomb pour cette écriture qui lui est particulière. Jamais tout à fait la même, jamais tout à fait une autre mais reconnaissable entre toutes. Pourtant, là, on dirait que quelque chose a changé. Ce n’est pas tous les jours, me semble-t-il, qu’on la découvre en grande connaisseuse du monde rock, et avec quelles références : Les Beatles, Led Zeppelin, Hendrix…Mais, toujours cette manière de ne pas y toucher, de cacher la profondeur du sujet sous une couche de légèreté, d’utiliser des mots de tous les jours, de rédiger des phrases simples, de s’adresser ainsi à tout un chacun. Chacun prend, prend, prend, c’qu’il luit plaît, plait, plaît et s’en fait sa propre lecture. Et encore cette façon de jeter çà et là quelques mots désuets, sa touche personnelle.
Ici, après l’ode au père, l’an dernier, l’auteure chante, à l’image d’un conte qui pourrait commencer par « Il était une fois… », l’amour de deux sœurs,
« Entre Tristane et Laetitia se produisit l’amour au sens absolu, l’amour hors catégorie, un phénomène d’autant plus puissant que non répertorié. À la fois tout l’amour et toute la liberté, il échappait à l’altération des classifications. »
L’amour de deux sœurs…
En effet, parce que leurs parents se suffisent à eux-mêmes et n’ont pas un regard pour leurs filles, elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes. Et si Tristane, l’aînée, connaît une grande solitude pendant ses quelques années de fille unique, elle prend tout de suite sous son aile cette petite Laëtitia. Elles deviennent inséparables. Mais si les sœurs ont le beau rôle, il n’en est pas de même des parents, égoïstes, égocentrés. La tante, plus chaleureuse mais mère dépassée, est tout aussi inapte à l’exercice. L’auteur montre dans ce roman combien peut être néfaste l’indifférence des parents.
J’ai aimé ce dernier opus de l’auteure à un bémol près : la fin…une fin trop rapide, qui aurait mérité un travail plus approfondi de mon point de vue. Et contrairement à souvent, il me semble que quelques pages supplémentaires auraient permis une sortie plus élaborée.
Editeur : Albin Michel
Date de Parution : 17 Août 2022
Nombre de pages : 193
Premier sang était si réussi qu’il est peut-être difficile à égaler, malgré le talent de l’auteure. Je l’apprécie aussi, elle est unique (à tout point de vue !) même si j’avoue que certains de ses livres m’ont un peu déçue parfois. Je lirai celui-là en y cherchant un parallèle avec sa relation avec sa chère (vraie) sœur Juliette…
Pour ma part, je n’ai jamais accroché ni à l’écriture, ni au personnage. Et ce n’est pas aujourd’hui que je vais tenter de la lire une nouvelle fois. Même si, il est vrai, le sujet traité, le manque de présence aimante des parents est un thème ultra important.
Je n’accroche pas du tout à l’univers d’Amélie Nothomb. Je passe mon chemin
Tu n’es pas la seule 😉 ! Et moi, je l’aime 😉