Une couverture aux couleurs pastel, mais…
Quel saut dans le vide entre la couverture aux couleurs pastel, paysage tranquille et espoir de douceur et les premières lignes du récit :
« Quand je me suis réveillé à l’hôpital, ils m’ont dit que ma petite amie était morte…Les premières semaines se sont passées dans un chaos de morphine et de néon fluorescent. Une inconnue en blouse m’a annoncé que je ne remarcherais plus. »
Car, c’est bien d’un accident dont il est question, un accident grave avec des conséquences tout aussi dramatiques. Mais c’est aussi l’occasion pour un fils de retrouver son père qu’il avait fui dix ans auparavant.
Entre fiction et réalité…
Ce roman qui mêle fiction et réalité – après tout le héros s’appelle Jarred, Jarred McGinnis – est à la fois bourré d’humour – parfois noir – et émouvant. J’ai ri, j’ai eu les larmes aux yeux, je me suis posé les mêmes questions que le père. On assiste, en effet, au rapprochement de deux êtres qui s’aiment mais ne savent pas se le dire, à la jalousie entre frères, au souvenir de la mère. On apprend qu’il est possible de pardonner pour peu qu’on cherche à se comprendre. Il y a de la tendresse, de la révolte, des regrets, des remords, mais aussi des envies de changer. C’est sombre et lumineux à la fois.
Une écriture simple, belle, profonde…
L’écriture sert le texte à merveille, elle est simple et belle, profonde comme les sentiments qu’elle véhicule. Elle relate avec précision le cheminement des âmes vers la rédemption et nous prend par la main jusqu’à une fin, heureuse et terriblement émouvante.
Lisez ce très beau premier roman, couronné par le « Prix du Premier Roman Etranger 2022 », véritable grande réussite, et vous saurez enfin pourquoi « Donuts » sur la première de couverture.
Editeur : Métailié
Date de Parution : 19 Août 2022
Nombre de pages : 352
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville