Il nous transporte à Paris en 1834…
Il nous transporte en 1834, rue Transnonain à Paris. C’est là que le personnage principal, Charles Hû alors âgé de six ans, perd un bras. Il est victime de l‘attaque de la troupe contre l’immeuble dans lequel il vit avec sa famille. Les habitants sont, en effet, soupçonnés d’abriter des opposants à Louis-Philippe. Le père de Charles, lui, est tué. Vous imaginez bien que la vie de ce garçon à la fois handicapé et orphelin ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Pourtant, la rencontre quelques années plus tard d’un ancien voisin, horloger de son état et passionné de mécanique de précision va tout changer…
Un Paris particulièrement bien observé…
L’ancrage de ce récit dans une période historique peu connue – de moi en tous les cas – est d’un grand intérêt. J’ai beaucoup aimé l’étude qui en est faite à travers à la fois les personnages et les lieux. Ce Paris, des années 1850 est bien observé, décrit par le menu et le travail de recherche visiblement abouti. Les personnages, quels qu’ils soient, sont par ailleurs tous passionnants, minutieusement analysés, et à travers eux la société parisienne de cette époque. Les uns sont de braves gens, les autres largement moins et pourtant on sent chez chacun de ces derniers une lueur positive. Bien sûr, j’ai un faible pour Charles, son courage, sa résilience, son désir d’aller toujours plus haut. Mais j’ai aimé aussi Norbert Estibal, son patron. Certes ses intentions ne sont pas toujours bonnes, certes il trempe dans des magouilles condamnables, mais au fond de lui…une petite lueur… Et je n’oublie pas les femmes, Pauline, Lisette, instinctives, courageuses, intelligentes.
L’écriture est simple mais totalement adaptée à la période, quelque peu précieuse et surannée tout en restant vive. Le rythme relativement lent au début prend petit à petit de la vitesse jusqu’à devenir haletant. Il m’a portée jusqu’à la fin. En parlant de la fin, justement, j’ai beaucoup apprécié la « Note de l’auteur » qui apporte au lecteur nombre de précisions des plus utiles. Et last, but not least : la très belle première de couverture.
Editeur : Le Passage
Date de Parution : 26 Août 2021
Nombre de pages : 290
Je remercie chaleureusement les Editions Le Passage pour cette lecture passionnante.
Il m’attend! Je me réjouis de découvrir l’autrice avec ce titre qui m’a l’air vraiment captivant.
J’ai, personnellement beaucoup aimé. Belle lecture.
Une bien belle chronique. Merci Geneviève!
Merci à toi.