Elles sont dix, dix femmes.

Elles sont dix, dix femmes. Il y a Emily, Eva, Cathy et toutes les autres. Je dois avouer que, pour une fois, je les ai toutes aimées, les femmes et leurs histoires. Toutes ont un côté à la fois fort et fragile. Toutes sont emplies de doutes et de fougues à la fois. Elles semblent faibles et pourtant à chaque coup du sort, elles redressent la tête. Leurs personnalités sont différentes et en même temps pas si éloignées.

Une écriture d’une grande beauté.

Alors, pourquoi ai-je tant aimé ces petits récits de vie ? Il y a d’abord l’écriture de Laurence Dussart, d’une grande beauté. Elle est limpide, élégante, particulièrement travaillée tout en restant discrète. L’auteur apporte un grand soin aux portraits, le moindre détail a son importance sans pour autant alourdir le texte. Les personnages sont finement étudiés, magnifiquement campés. Il est question de ruptures, mais aussi d’amour, de désir. C’est sensuel, émouvant, triste, parfois même éprouvant comme celle titrée « Laura ». Cette nouvelle m’a tenue en haleine, angoisse au ventre, jusqu’à la fin inéluctable et terrible, source de larmes.

Des chutes parfaites.

La fin, justement, fait aussi partie des nombreuses qualités de ces nouvelles, la fin, la chute toujours très réussie.  Et particulièrement celle de la première qui en une dernière ligne m’a démontré que je n’avais absolument rien imaginé de ce qui se tramait.  Et bien sûr les paysages, leurs descriptions, l’océan souvent présent « Les vagues téméraires qui épuisent la falaise et la rongent patiemment, les arêtes de craie qui plongent dans les flots…la mer qui avale la plage… ».

La lecture de ce petit livre, « Le goût des glaçons », fut un plaisir inouï et je ne doute pas que celle du nouveau recueil de l’auteure « Les volets clos » sera aussi délectable.