1930… Les corons du nord.

1930… Les corons du nord et une bande d’enfants : Pierre, Bouboule et Auguste, sans oublier Eugénie. Un jour, arrive Radek, un Polonais qui rejoint leur classe et leur groupe après quelques difficultés liées à la méconnaissance de la langue. Une vie d’enfants, légère et plutôt heureuse. Puis la guerre arrive et ils vont la traverser, tous ensemble, ils vont connaître l’occupation, la fuite sur les routes, la peur, la mort.

Un roman sur l’Histoire qui ne se veut pas historique.

Ce roman dont Wendall Utroi précise que « …cette histoire ne se veut pas un roman historique, bien qu’il repose sur ce vecteur que j’ai voulu le plus réaliste possible. » est surtout l’occasion pour l’auteur d’analyser l’âme de chacun des protagonistes, leurs réactions face à l’adversité. Il étudie la manière dont ils abordent les situations les plus difficiles. La vie est un choix, on le sait, mais ce choix, justement, n’est pas toujours aisé. Et à travers tous ces moments, nous sommes appelés à nous poser la question, à nous demander ce que nous aurions fait.

Classique, certes, mais très bien ficelé.

Malgré le grand classicisme à la fois de l’écriture, travaillée, précise, mais simple d’accès, et de la période, souvent utilisée, qui sert de décor au récit j’ai beaucoup aimé. C’est un roman addictif tant les personnages sont attachants et leur cheminement empli d’embuches et de difficultés. Il est difficile de ne pas tourner les pages, de ne pas se demander de quoi seront faites les suivantes. Les moments de grande intensité dramatique sont subtilement tempérés par d’autres, sinon heureux, du moins plus éclatants. Une très belle histoire aussi d’amour et d’amitiés.

En un mot ce roman est très émouvant de par son réalisme quant aux actes et attitudes des uns et des autres. Une manière de nous démontrer qu’il faut un sacré courage parfois quand on est lâche.