Une première de couverture sublime.

Et même si je n’avais pas connu l’auteur, ce livre, je l’aurais tout de suite acheté. Sa couverture est sublime, aux couleurs mêlées de trainées de ciel bleu et de feu. Le feu, justement, couve derrière les mots, les phrases s’enflamment et l’amour surgit. Un amour décliné à toutes les personnes de la conjugaison. A coups de je, tu, il et même nous, l’auteur crie l’amour. Il crie son amour à une femme, son fils, son père. L’écriture est bouleversante, les billets se suivent et ne se ressemblent pas. Ils fusent telles les couleurs des illustrations qui parsèment le recueil.

Une suite de pensées, déclarations, déclamations.

Car, ce n’est pas un roman, juste des pensées, des déclarations, des déclamations. C’est poétique, musical, enlevé, en un mot, c’est sublime. En reprenant ses petits mots postés au fil des jours sur Instagram, Nicolas Mathieu magnifie ses amours clandestines, les nuits à aimer et les chambres d’hôtels. « Il est là, le grand matin dont nous avions tant parlé. Et ce n’est pas une révolution, l’adultère, vivre vite et s’enchaîner l’un à l’autre deux heures occultes avant de retrouver le fleuve des voitures et des équations sans inconnues. » Il parle politique et alcool, les verres de trop, il se parle, il nous parle. C’est triste et joyeux à la fois.

Et derrière l’auteur, un homme

Ici, plus que l’auteur, c’est l’homme qui exprime ses sentiments enflammés. On le sent à fleur de peau, amoureux tel un adolescent, mais aussi émouvant, touchant, en père d’un jeune enfant ou fils d’un père vieillissant. L’écriture est belle qui raconte ces petits moments d’allégresse ou de tristesse, le désir, le regret et même la littérature. J’ai rencontré un Nicolas Mathieu vrai, attendrissant et aussi flamboyant que les illustrations d’Aline Zalko à laquelle j’attribue autant d’étoiles qu’à ce ciel ouvert..

« Le ciel ouvert », est un véritable petit bijou multicolore.