« Cours, Marco, cours ! »
Encore deux pages et…
« Cours, Marco, cours ! Descends vite à la rivière ! Traverse le pont et attends-nous dans la grotte ! Ne regarde pas derrière toi, reste dans la grotte ! Ne sors sous aucun prétexte ! Nous te rejoindrons bientôt ta mère et moi ! »… Marco dévale son merveilleux terrain de jeux… Brusquement une détonation venant du haut de la montagne fait trembler tout son corps. »
Le décor est planté, Marco a six ans, il vit avec ses parents sur les hauteurs de Santa Lucia de Sciopella jusqu’à ce que le drame arrive. Nous n’en saurons pas plus… si ce n’est que des années plus tard Marco rejoint le continent, Paris, chargé d’une « mission ». Il devient alors Julien.
Surtout ne pas en dire plus…
Surtout ne pas en dire plus, il est tellement important de se laisser aller à cette histoire. Il est tellement important de plonger dans la jolie écriture de l’auteure, une écriture à la fois limpide qui facilite la lecture de ce petit texte (82 pages) et en même temps particulièrement léchée. Chaque mot semble avoir été choisi, agencé, bien placé. Les phrases se suivent agréablement qui permettent d’admirer le maquis, d’en sentir les parfums. Les personnages sont minutieusement décrits, les sentiments aussi. D’aucuns pourraient prétendre que la fragrance principale est celle de la rose. Certes, ce court récit est bourré d’amour, d’amitié, d’empathie, et la fin heureuse, mais la mort est bien présente aussi qui équilibre le tout.
Je suis ressortie comme apaisée de cette lecture. Le rythme est tellement lent, doux, le malheur traité avec tant de pudeur…
« Sur la place, même l’eau de la fontaine, d’ordinaire si chantante, s’est tue, et au sommet de la rue haute, le vent retient son souffle. »
« Le chemin de Santa Lucia » est un très beau texte. Merci aux Editions Vibration de m’avoir permis de le découvrir.
Editeur : Vibration Editions
Date de Parution : 1er Avril 2020
Nombre de pages : 88
J’ai beaucoup aimé ce livre également. L’écriture simple et élégante nous embarque entre la Corse et Paris dans une histoire passionnante où se mêlent sentiments et suspense.
J’en suis ravie. Et suis entièrement d’accord quant à l’élégance de l’écriture. Ce « petit » récit prouve qu’il n’est nul besoin de 800 pages pour passionner un lecteur.
Quelle jolie chronique.
Merci Fabienne. C’est surtout le texte qui est joli. Il est ainsi des petits livres, hélas peu connus, qui ont un charme fou.
Très belle écriture. Du suspens jusqu’à la dernière page. De l’émotion ! Développement astucieux de l’intrigue. Cette nouvelle m’a touché.
Nous sommes totalement d’accord, alors. Merci pour le partage de point de vue.