Si l’histoire n’était si noire…
Si l’histoire n’était si noire, j’aurais bien commencé par « Il était une fois… », mais au regard des circonstances, ce serait un peu léger. Je serai donc sobre : quatre anciens copains de fac décident de se retrouver chez l’un d’entre eux après sept années de silence. C’est ainsi que Victor Venin, romancier accompagné de sa dernière conquête Léa, journaliste au Monde, Tony Cazal enseignant détaché au profit de fonctions syndicales, et Carl Van Noorden venu du Canada pour une conférence sur le sujet de sa thèse, arrivent chez Audric Herbert, enseignant dans le secondaire et organisateur de cette soirée. Puis entre en scène un personnage important supplémentaire : Sadeck Hossein Yavari, livreur de sushis attitré d’Audric, lecteur passionné de polars et étudiant en droit fort de deux échecs à l’examen du barreau… Ah ! J’oubliais : il y a aussi des morts… Vous n’en saurez pas plus…
J’ai beaucoup aimé ce roman…
J’ai beaucoup aimé ce roman et à plus d’un titre. J’ai trouvé l’écriture limpide, de grande qualité sans être rébarbative, teintée d’un humour – souvent froid – correctement dosé. Le phrasé est élégant et toujours équilibré. Les personnages sont bien campés, dotés, et ça j’adore, de plus de défauts que de qualités. Je ne parle pas de la construction, excellente à mes yeux et capable de noyer lectrices et lecteurs dans les imbroglios de l’enquête. L’originalité n’est pas en reste qui, à la police pourtant présente en introduction, préfère un fin limier plutôt inattendu pour mener les recherches. Entre huis clos et déambulations urbaines, entre coups fourrés passés et rancunes toujours présentes, les choses se mettent en place pas à pas, jusqu’à une fin que je n’avais nullement prévue.
Si j’ajoute l’absence de coquilles – de plus en plus rare – et la longueur du récit calibrée au plus juste – je crois que je dois en remercier Suzanne et Sacha – je peux dire qu’à mes yeux ce roman est particulièrement réussi et sa lecture très agréable.
Editeur : Editions du Val
Date de Parution : 31 Mai 2021
nombre de pages : 207
Voilà qui donne envie: une écriture limpide et équilibrée, une présentation de l’histoire qui ne dit rien mais donne soif d’en savoir plus et un premier roman qui vaut la peine d’être découvert… Carton plein!