Personnage principal : Yvan Kamenov à 8 ans.

Nous y faisons la connaissance d’Ivan Kamenov « huit ans…enfant d’honneur au mariage de son parrain…A cause de son bol blond suédois et de son apparence de page »…  ému par un couple d’amoureux. « Huit mois plus tard, un drame aux échos troublants… » éclate. L’enfant « …était en CE2 au petit Loyola, l’école primaire de la rue Louis David, dans le XVIème arrondissement de Paris… » quand son grand copain Alexis Dubois, ainsi que sa mère et l’un de ses frères furent tués par le père de famille. Nous étions en 1994.

Le même à 40 ans.

Puis, quelques trente années plus tard… Ivan a quarante ans, a été marié puis a divorcé, a reçu un prix littéraire pour un roman, écrit des pièces de théâtre. Il rencontre un certain Michel Hugo qui lui demande justement d’en écrire une pour sa femme Albane, actrice encensée puis oubliée. Le reste je vous le tairai, ce serait dommage de « divulgâcher ». Mais je vous assure que ça vaut le coup d’aller au bout.

Une plume élégante à la fois humoristique et mélancolique.

Ce que j’adore dans ce roman, c’est la plume et le ton donné par l’auteur à ses propos. Avant de rédiger cette chronique, j’ai relu celle de son précédent « Les petits farceurs ». Je pourrais presque reprendre les mêmes termes. J’y parlais d’écriture vinaigrée adoucie de miel, j’y parlais de comédie de mœurs, de crocs-en-jambe, de tractations. Ici, ce n’est pas le milieu littéraire qui se fait étriller – avec beaucoup d’humour et d’élégance – mais le monde du cinéma et du showbiz en général. Louis-Henri de la Rochefoucauld a beaucoup de talent pour exprimer à la fois l’amour et la tension qui se cache derrière. En un mot, il nous explique que, même si la vie n’est pas un long fleuve tranquille, elle vaut le coup d’être vécue.

Un roman magnifiquement écrit, parfaitement équilibré, une très belle étude de la vie et de l’amour.