Une série de portraits…
J’ai adoré cette série de portraits, d’extraits de vie, de rencontres de hasard ou pas. Nous sommes lundi, il est une heure du matin et c’est Alexia qui ouvre le bal des vingt-six, vingt-six comme les lettres de l’alphabet. Alexia qui
« …ne dort pas. Cette nuit, comme toutes les nuits, le sommeil se refuse à elle. »
Alexia que Nicolas a quittée, alors elle pense à Benoît, son amour de jeunesse et l’appelle…Benoît, B comme Benoît, jusqu’à Zoltan, Z comme Zoltan. Nous sommes mardi, il est deux heures du matin. Ainsi tout au long de ces vingt-six heures, vingt-six personnages, treize femmes et treize hommes vont se croiser. Certains se connaissent et d’autres non. Certains ont déjà échangé et d’autres non. Certains reviennent hanter les autres textes et d’autres pas. Certains sont heureux, d’autres moins.
Vingt-six nouvelles…un roman ?
Vingt-six nouvelles, et en même temps un véritable roman dans lequel l’auteure nous parle de la vie de tous les jours…
« Isabelle soupire…Et le boulot. Et la maison à ranger, les jouets à ramasser, le linge à lessiver, à repasser. Les repas à préparer… »
…de gens qui nous ressemblent, de leurs heurs et malheurs, leurs amours et leurs désamours, leurs enchantements, leurs regrets. L’écriture est d’une grande fluidité, simple comme les personnages, mais travaillée, ciselée, expressive. Elle est d’une grande sensibilité, économe de mots inutiles, soucieuse du détail précis. En un mot, l’ouvrage est extrêmement bien écrit. Chaque nouvelle est habilement reliée à la précédente par une rencontre qui annonce le personnage suivant, une anecdote qui fait référence à un nom prononcé précédemment, un détail qui rappelle quelqu’un.
Editeur : Quadrature
Date de Parution : 1er Décembre 2021
Nombre de pages : 146
Un énorme merci aux Editions Quadrature pour cette nouvelle lecture aussi belle que les précédentes.
J’ai moi aussi beaucoup apprécié cette lecture qui n’a pas été sans me rappeler l’étrange « Kérozène » d’Adeline Dieudonné. Bon bout d’an, chère Geneviève!
Merci Martine, bonne année aussi !