Ça commence bien…
« A l’époque, je m’efforçais de retenir le prénom des gens qu’on me présentait… Retenir un prénom était pour moi une forme d’élégance… »
Ça commence bien, je suis totalement d’accord avec Nico, même s’il n’y parvient pas toujours. Se souvenir des gens que l’on croise montre un intérêt pour les autres… Nico est musicien, et chanteur, dans un groupe qui commence à s’essouffler. Il est aussi étudiant en histoire de l’art et prépare son mémoire sur une série de toiles de Francis Bacon dédiées à la figure de Vincent Van Gogh et là aussi il commence à peiner. Et un soir…Il rencontre Laura dont il tombe fou amoureux, sauf que…
Nostalgie, art, amour…
Dans ce nouvel opus, j’ai retrouvé toute la nostalgie qui embaume chacun des écrits de l’auteur. J’ai retrouvé tout ce qui le décrit : l’art, l’amour, et les manières de vivre. J’ai retrouvé son univers littéraire avec toujours ses mêmes auteurs et notamment Chateaubriand. Je me suis promenée dans Paris, je suis même allée en boîte avec plaisir, ce que je n’ai jamais aimé pourtant. J’ai retrouvé avec bonheur son écriture légère et poétique, élégante, romantique, simple et sans chichi aucun. Elle est flottante comme son héros, indécis et rêveur. Elle possède cette indolence, cette sorte de charme anglais, délicat et bienveillant. Véritable roman d’initiation, « L’âge des amours égoïstes », moment de rupture entre l’adolescence et l’âge adulte, pose avec autodérision et une bonne dose d’idéalisme la question de l’engagement. Avec ce énième roman, Jérôme Attal, toujours fidèle à ses idées, poursuit la construction d’une véritable œuvre littéraire.
Dans le magazine « Lire » du mois de février, Stéphanie Hochet dit de lui :
« Il plaît particulièrement aux gens spirituels et cultivés. Mais aussi aux jeunes femmes… ».
J’ajouterai que, malgré mon grand âge, je l’apprécie beaucoup aussi, pour son immense talent et le grand respect dont il fait montre à l’égard de ses lecteurs.
Editeur : Robert Laffont
Date de Parution : 6 Janvier 2022
Nombre de pages : 225
Roman éligible pour le Prix Orange du Livre 2022, lu en qualité de membre du jury.
Tu n’es peut-être pas une toute jeune femme, mais indiscutablement tu es spirituelle et cultivée.
Merci pour cette belle chronique.
Encore une chronique qui me donne envie. J’ai vu qu’il était disponible à la médiathèque. Il faut que j’aille le chercher.
Si on se réfère à Stéphanie Hochet et aux faits d’aimer cet auteur et d’écrire une si belle chronique, on sait que, à cause de ton grand âge, tu es jeune depuis bien longtemps! D’accord avec Françoise, encore une chronique qui donne envie de lire.