Avis : ★★
Membre de l’association Culture et Bibliothèques Pour Tous (CBPT) de l’Hérault, j’ai assisté, lundi, à une lecture croisée du dernier roman de Julian Barnes, « La seule histoire ».
Auparavant, j’avais lu l’ouvrage pour être en mesure d’échanger agréablement. Le moins que l’on puisse dire c’est que les avis le concernant sont très diversifiés.
« La seule histoire », une histoire d’amour entre Paul, dix-neuf ans, sur le point d’entrer à l’université, et Suzan, son aînée de trente ans, mariée et mère de deux filles, également plus âgée que le héros, est racontée par Paul, alors vieillissant.
« Un premier amour détermine une vie pour toujours : c’est ce que j’ai découvert au fil des ans. »
Ainsi parle Paul et ainsi va-t-il, tout au long du roman essayer de nous le prouver. Que ceux qui s’attendent à une histoire d’amour torride ou romantique, passent leur chemin, ils seraient déçus. Je n’ai pour ma part pas ressenti grand-chose et je me suis souvent demandée à quoi étaient dues cette froideur, ces descriptions factuelles dénuées, à mes yeux, de quelconques sentiments. Et ce ne sont pas les quelques traits d’humour disséminés çà et là qui ont modifié mon point de vue. Je ne suis, à aucun moment « entrée » dans cette histoire. Je n’ai, à aucun moment, réussi à me sentir concernée, et pas d’avantage à éprouver quelconque empathie pour les personnages. Et pour tout dire, j’ai davantage eu l’impression de découvrir un essai sur la condition amoureuse : pourquoi, comment, jusqu’où ?
Forcément, se pose la question de la mémoire du narrateur et sa répercussion sur le récit. Paul a oublié, Paul se demande si…, Paul ne sait plus trop. Se pose aussi, pour moi, le problème de la construction. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à m’y retrouver entre le « JE », le « VOUS », le « IL ». J’imagine bien la volonté de l’auteur sous cette manière de conduire son récit, mais n’en ai pas trouvé la raison.
Il en est ainsi de certains romans qui m’échappent complètement et « La seule histoire » en fait partie.
Peu accrochée par le fond, je n’ai pas réussi à m’intéresser à l’écriture. C’est franchement rare pour moi qui parviens toujours à découvrir un côté positif à chacune de mes lectures, mais je suis dans l’obligation de reconnaître que cet ouvrage m’aura laissée de marbre. Je me rassure en pensant que l’auteur a ses inconditionnels et qu’il aura su toucher beaucoup d’autres lecteurs.
Editeur : Mercure de France
Date de Parution : 6 Septembre 2018
Nombre de pages : 272
Oups… Cela arrive ! 😉
Oui, c’est dommage. Je ne suis pas la seule, mais beaucoup d’autres, heureusement, ont beaucoup aimé.