La fille des marais…

Kya, Mademoiselle Catherine Danielle Clark, appelée aussi « la fille des marais » vit à Barkley Cove en Caroline du Nord. Abandonnée par sa famille, elle doit, à l’âge de dix ans apprendre à vivre seule. Kya ne va pas à l’école, ne sait ni lire, ni compter, mais connaît la nature comme sa poche, les oiseaux, les coquillages, les herbes. Elle collectionne les plumes d’oiseaux les plus rares, les dessine, et les peint. Elle a pour ami, Tate, un garçon d’une grande gentillesse, intelligent et cultivé, qui la prend sous son aile et lui apprend la vie… Pour le reste, je vous laisse le plaisir de la découverte.

Oubliées les quelques coquilles et même certaines phrases à la construction douteuse, de mon point de vue, – qui lui ont malgré tout coûté la mention « Coup de foudre » – je reconnais que ce roman est un véritable régal. Toutes les qualités sont réunies pour en faire un « page turner ». Les descriptions de la faune, de la flore des marais et des mœurs de ses occupants sont merveilleusement servies par une écriture qui, malgré les défauts évoqués plus haut, reste belle, poétique voire lyrique,

« Les sycomores et les noyers blancs étiraient leurs branches dénudées sur le ciel terne et le vent balayait impitoyablement la moindre gaieté que le soleil d’hiver aurait pu répandre sur toute cette grisaille. »

… et les autres…

Grand nombre de personnages sont attachants, notamment, et en dehors de Kya, le couple formé par Jumping et Mabel.

J’ai aimé la composition du roman où les dates ont une importance capitale qui nous promènent du présent au passé, font grandir, vieillir l’héroïne et maintiennent le suspens. Précis d’ornithologie, encyclopédie florale et ornithologique, roman d’amour, intrigue policière mais aussi réflexion sur le racisme de tout poil, le harcèlement, la solitude, les préjugés, tous ces ingrédients habilement mêlés font de ce récit un mets des plus savoureux.

Une histoire envoûtante et addictive. Une réussite pour un coup d’essai.

Editeur : Seuil
Date de Parution : 2 Janvier 2020
Nombre de pages : 480

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc AMFREVILLE